Ville ou campagne, zoo ou parc animalier, le quotidien d’un vétérinaire est très différent selon son lieu de travail et sa clientèle. Si la moitié d'entre eux exercent auprès des animaux de compagnie, 29% ont des fonctions mixtes, 12% s'occupent d'animaux d'élevage et 5% de chevaux. Indépendant, salarié, fonctionnaire ou militaire, le vétérinaire peut exercer sous différents statuts. Plus de la moitié d'entre eux (60%) exercent leur activité en libéral;
Dans les cliniques vétérinaires, le rôle du professionnel consiste à prévenir les maladies, à soigner, à opérer. Presque toutes les consultations ont lieu dans le cabinet.
En zone rurale, c’est radicalement différent : le vétérinaire rural travaille essentiellement dans le secteur de l’élevage. Très souvent en déplacement, il est soumis à des astreintes. Il intervient sur site dans les élevages eux-mêmes et les fermes, soit au cours de campagnes systématiques, soit à la demande expresse de l’éleveur. Il prodigue des soins d'urgence, assure le suivi des animaux et conseille les éleveurs notamment en terme de prévention Il joue un rôle important dans l'hygiène et la croissance des cheptels animaux.
Prévenir les maladies, améliorer la croissance des cheptels de bœufs, moutons, porcs ou chevaux dans les haras, voilà son quotidien. Aux côtés de l’éleveur, le vétérinaire gère aussi bien les questions d’hygiène et de nutrition que de productivité et de rentabilité. À la campagne, la pratique exige donc beaucoup de déplacements et de disponibilité.
En tant que salarié de l’industrie agroalimentaire, le vétérinaire participe à l’élaboration de nouveaux produits destinés à la consommation humaine ou animale.
Dans les laboratoires pharmaceutiques, il intervient comme spécialiste dans la fabrication de médicaments mais aussi au niveau de leur commercialisation.
Dans les parcs zoologiques ou les parcs nationaux, régionaux ou les réserves naturelles, le vétérinaire est spécialisé dans la faune sauvage. Il veille en premier lieu à la santé des animaux : traitements en cas de maladies ou de plaies, soins récurrents (dents, griffes...), traitements préventifs, reproduction (naturelle ou par insémination artificielle, pose d'implant en cas de reproduction interdite), suivi des grossesses et des naissances, alimentation (type et quantité des rations), medical training (entrainement des animaux pour les habituer à se laisser manipuler). Il est aussi un conseiller et un éthologue qui se préoccupe de la conservation des espèces. Pour cela, il participe à des programmes d'échange, de sauvetage, de sauvegarde ou de réintroduction d’espèces, à des projets ou programmes de veille sanitaire. En parallèle, le vétérinaire de zoo ou de parc animalier supervise le suivi administratif (puce d'identification, papiers d'identité, autorisations de transfert). Pour la plupart de ces missions, le vétérinaire de parc animalier travaille en étroite collaboration avec le chef soigneur.
Le vétérinaire peut aussi être fonctionnaire car l'Etat recrute des inspecteurs en santé publique vétérinaire par le biais du ministère de l'Agriculture et de la Pêche. Fonctionnaire de catégorie A, les inspecteurs en santé publique vétérinaire exercent des fonctions d'encadrement, de direction, de contrôle et d'expertise, d'enseignement et de recherche (services centraux du ministère de l'agriculture, directions régionales ou départementales, CNRS, INRAE, IFREMER, Inserm..).
Les vétérinaires militaires, rattachés au service de santé des armées, exercent des missions variées en France et en opérations extérieures. Ils assurent les soins des animaux militaires (chevaux et chiens), des missions de santé publique vétérinaire, des activités de recherche et de formation.