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Erasmus + : vers le développement de la mobilité des apprentis

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Erasmus + : vers le développement de la mobilité des apprentis

Plus de 18 000 étudiants en formation professionnelle ont effectué une mobilité dans le cadre du programme européen Erasmus + en 2018. C’est 1 000 de plus qu’en 2017.

En 2018, le programme Erasmus + a permis à plus de 85 000 personnes (étudiants, apprentis, enseignants…) de bénéficier d’une mobilité. « Aujourd’hui nous finançons beaucoup mieux les projets de mobilité » explique Laure Coudret-Laut, directrice de l’agence Erasmus + France. « Le budget augmente de 23% en France et nous notons une augmentation des candidatures de 9% ». Le programme attire toujours plus et envisage d’inclure davantage les publics qui seraient éloignés des projets de mobilité. Pour Laure Coudret-Laut, « nous voulons développer le programme pour qu’il soit encore plus inclusif et surtout que la voie professionnelle y trouve sa place ».

Erasmus + des apprentis : un programme qui attire de plus en plus

Dans les formations professionnelles, les jeunes alternants ne se sentent pas toujours capables de partir à l’étranger et bien souvent, ils ne savent pas qu’un programme comme Erasmus + peut les concerner. Pourtant la mobilité des alternants via Erasmus existe depuis 1995. Au fil des ans, le programme a touché de plus en plus de jeunes en alternance. En 2018, ils étaient plus de 18 000 à partir en Erasmus. Mais la grande majorité de ces départs concerne des séjours de courte durée, c’est-à-dire de moins de trois mois. La mobilité des alternants dure en moyenne 27 jours.

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Dans le top 3 des destinations préférées des alternants, on trouve l’Espagne, en 1re position, avec 4 789 mobilités. A la 2e place, l’Irlande (3 692 projets) et le Royaume-Uni en 3e position (avec 2 743 départs). Suivent ensuite l’Allemagne, l’Italie et la Belgique. « Malgré le fort nombre de demandes pour le Royaume-Uni, on constate une diminution progressive des départs vers ce pays » souligne Laure Coudret-Laut. Brexit oblige, les incertitudes liées à la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européen ont des incidences sur les choix de destinations pour un programme tel qu’Erasmus +. « On voit même émerger des pays peu demandés habituellement comme Malte par exemple » précise la directrice d’Erasmus + France.

Encourager davantage la mobilité des alternants

La loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », dite loi Avenir, va donner un véritable cadre légal aux séjours européens des alternants. « Nous attendons la parution d’un décret qui va accompagner la loi et qui devrait faciliter la mobilité de ces jeunes » explique Laure Coudret-Laut.

L’un des freins à la mobilité des alternants est d’obtenir l’accord de l’entreprise dans laquelle ils sont salariés. Pour lever ce frein, le décret devrait permettre la suspension du contrat de travail pendant la période de mobilité. Les CFA devraient également être dotés de "référents mobilité" qui seront présents pour faciliter la mise en place des projets de mobilité au sein même des centres de formation.

Marine Ilario © CIDJ
Actu mise à jour le 26-03-2019 / créée le 26-03-2019

Crédit photo : Jay Dantinne - Unsplash