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Étudiants en Erasmus+ : ce qu’il faut savoir avant de s’engager

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Le programme Erasmus+ existe depuis 37 ans.

Le programme Erasmus+ ouvre la possibilité aux jeunes de partir à l’étranger pour leurs études ou dans le cadre d’un stage. Un séjour dure au maximum 12 mois par cycle (licence, master, doctorat). La plupart des bourses (municipale, régionale ou européenne) sont distribuées sans justificatif de critères sociaux.

Qui peut partir en séjour Erasmus+ ?

En place depuis 37 ans, le programme Erasmus+ a été fondé par l’Union européenne dans un objectif de coopération entre les universités des Etats membres. Les Français ont vite adopté ce système : plus d’un million en ont déjà profité. A l’image de ces voyageurs, Élisa Paimblanc s’est envolée en juin dernier dans le cadre d’un stage Erasmus+. Une expérience passée en Pologne dans une école maternelle bilingue, dans le but de compléter son CAP petite enfance. Une opportunité proposée par sa professeure d’anglais, qui a bien cerné la jeune majeure hyper motivée à partir « qu’importe la destination ». Aujourd’hui, le système demeure accessible à tous les étudiants inscrits dans un établissement du supérieur, public ou privé (en contrat avec l’Etat), ayant signé la charte Erasmus+. Concernant les questions administratives, la jeune voyageuse s’est munie de sa carte d’identité en cours de validité (un passeport aurait aussi fait l’affaire) et de sa carte européenne d’assurance maladie (CEAM). « Et pour les élèves mineurs qui partaient aussi en stage, une autorisation de quitter le territoire français leur était demandée ». Hors UE, un visa tourisme ou d’études s'impose. En cas de complications, l’ambassade ou le consulat en France du pays en question se trouvent être les principaux interlocuteurs des futurs expatriés. Attention, depuis le Brexit, le Royaume-Uni requiert aussi un visa. Et le niveau de langue, un élément éliminatoire ? « Pas du tout, je n’étais pas bilingue à mon départ, et cela ne m’a pas posé de problème ! Une fois sur place, on progresse très rapidement. » Le programme Erasmus+ ne demande aucun niveau minimum de connaissances linguistiques, mais l’université de départ ou d'arrivée le peut.

 

Les publics qui partent avec Erasmus+Les pays de destination Erasmus+

Où partir et pendant combien de temps ?

Se retrouver à 15h de route de sa Normandie natale n’effrayait pas Élisa. Voyager pour la première fois seule non plus. « Il y avait forcément un peu d’appréhension au départ, mais il ne faut pas avoir peur de la solitude. Partir m’a fait gagner en autonomie et en confiance en moi. » Si son choix s'est porté sur la Pologne, environ 200 destinations, en Europe comme à l’international, font parties du programme Erasmus+. On retrouve notamment les 27 Etats membres de l’Union européenne, ainsi que des pays tiers comme la Macédoine du Nord, la Serbie, l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Turquie. Mais la décision se fait surtout en fonction des offres de destination proposées par l’université de départ ! Partie dans le cadre d’un stage, Élisa a pu voyager dès sa première année d’étude. A l’inverse, un séjour étudiant s'organise à partir de la deuxième année minimum. Attention cependant à vérifier qu’il y ait les bonnes équivalences : dans le cas inverse, l’élève risque d’être admis dans un niveau inférieur. En somme, la période conseillée de départ reste la troisième année de licence : le niveau européen harmonise la reconnaissance des diplômes (licence, master, doctorat). Le séjour ou le stage durent entre deux et douze mois par cycle d’études (c’est-à-dire qu’un jeune peut au maximum partir douze mois pendant ses trois années de licence, puis à nouveau douze mois pendant son master).

Comment financer son année ?

Logement, transports, excursions… En fonction de la destination, le coût de la vie sur place se révèle parfois être plus important que celui auquel le jeune est habituellement confronté. Un séjour Erasmus+, ça se prépare comme un voyage : en planifiant un budget. Certains pays conseillent l’ouverture d’un compte bancaire sur place (si la monnaie change, comme en Pologne par exemple). Cette possibilité s'envisage lorsque le jeune souhaite travailler pendant ses études, ou s'il reste plus longtemps que prévu. Sinon, un compte français suffit amplement, selon les frais de retraits ou les commissions à l’étranger. Pour financer une mobilité, des aides existent. Et elles ne s'adressent pas seulement aux jeunes boursiers ! En stage, la bourse est automatiquement versée, ce qui n’est pas le cas lors d’un séjour d’études. En fonction du pays choisi, l’aide Erasmus+ varie entre 225 et 674 € par mois. Les étudiants inscrits dans un établissement situé dans les Outre-mer perçoivent 786 €, quel que soit le type de mobilité. D’autres bourses viennent ensuite s’ajouter, comme l’aide à la mobilité internationale (400 € par mois pour les boursiers), les aides régionales et municipales… Bénéficiaire de la bourse « Pass Monde » proposée par la Normandie, Élisa s’estime « chanceuse » d’avoir été aussi bien accompagnée par ses professeurs pour effectuer toutes ces démarches. Aujourd’hui, elle tente de rendre la pareille en tant qu’ambassadrice Erasmus+. Une mission d’un an, durant laquelle elle intervient dans les établissements scolaires pour convaincre ses pairs de sauter le pas de « l’expérience Erasmus+ ». En attendant de repartir à son tour.

Perrine Basset Fériot © CIDJ
Actu mise à jour le 25-10-2024 / créée le 25-10-2024

Crédit photo : Shutter2U - iStock