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Précarité dans la BD: le coup de gueule des auteurs
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Alors que la 45eme édition du Festival international de BD d’Angoulême se tient jusqu’au 28 janvier, une tribune signée par plus de 400 auteurs de BD (dont Pénélope Bagieu, Cyril Pedrosa, Leslie Plée…) tire la sonnette d’alarme et dénonce la précarité du métier.
Le secteur de la BD se porte bien, les auteurs moins
Dans un marché de l'édition morose, la BD affiche pourtant une très bonne santé financière. Ces dix dernières années en France, le secteur de la BD jeunesse a progressé de 78% et les comics de 275% selon une étude de l'institut GfK, en partenariat avec le syndicat national de l'édition et Livre Hebdo.
Si le secteur de la BD se porte bien, on ne peut pas en dire de même des auteurs. "Plus de la moitié des auteurs de BD gagnent moins de l’équivalent du SMIC " dénonce la tribune qui cite les chiffres tirés de l’étude, menée par les Etats généraux de la BD, publiée en 2017. "Un auteur de BD sur trois vit sous le seuil de pauvreté" rappelle le texte et "55% d’entre eux travaillent le week-end, trois fois par mois ou plus".
Pour ceux qui se lancent maintenant, et souhaitent en faire leur métier comme Jul ou Yatuu, mieux vaut être conscient de la réalité du métier.
Dans la BD, comme dans beaucoup d’autres secteurs, la poignée d’auteurs qui vit confortablement cache la réalité d’une majorité écrasante de professionnels qui doit cumuler plusieurs activités pour s’en sortir.
Interrogée par France Info, l’auteure Florence Cestac, une des premières signataires de la tribune, prévient : " […] Il faut à peu près un an pour faire un album de bande dessinée. Pendant ce temps-là il faut en vivre et pouvoir travailler."
Laura El Feky © CIDJ
Actu mise à jour le 25-01-2018
/ créée le 25-01-2018
Crédit photo : Lena Orwig