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Jeunes diplômés : embauches en hausse, salaires en baisse
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Après deux années de crise sanitaire, les Bac+5 (et plus) accèdent à nouveau à l’emploi. Mais attention, les salaires à l’entrée continuent de baisser.
La COVID-19 aura fait bien des dégâts. Et notamment sur le front de l’emploi des jeunes diplômés en 2019. Mais le gros temps serait derrière eux selon l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Elle affirme que 82 % des Bac+5 de la promotion 2020 sont en activité un an après leur sortie d’études. En 2019, ils n’étaient que 69 %. Ce sont donc 48 000 jeunes diplômés qui ont été recrutés pour un emploi de cadre en 2021 (+36 % par rapport à 2020).
Pénurie de main-d’œuvre
Cette reprise des embauches s’explique par un fort besoin de cadres dans des entreprises confrontées à des difficultés de recrutement. De quoi les pousser à faire confiance aux jeunes diplômés. Mieux, toujours selon l’Apec, l’apprentissage se révèlerait un formidable « tremplin pour l’emploi » avec des taux d’embauches très supérieurs pour les alternants. Six mois après leur sortie d’études, les jeunes ayant suivi un cursus en alternance ont un taux d’emploi de 80 % (contre 64 % pour les autres). Un chiffre qui grimpe à 89 % (vs 78 %), un an après la sortie d’école.
Moins de contrats précaires, mais pas pour tout le monde
Autre bonne nouvelle, les contrats en CDI sont légion (64 %), bien devant les autres formes de contrats à durées déterminées. Mais attention, ce sont les filières scientifiques et commerciales qui prennent toujours l’ascendant sur les formations littéraires. Ainsi en « Sciences technologiques », « Sciences humaines et sociales » et en « Droit, économie, gestion », le taux d’emploi est équivalent à la période d’avant-crise.
Des salaires à l’embauche en berne surtout pour les femmes
Reste que le salaire médian des bac+5 et plus plafonne à 30 000 euros brut, soit une baisse de 6 % en deux ans. Sans compter, une iniquité notable entre les sexes avec un salaire médian à l’entrée de 27 600 euros pour les femmes, soit 5 400 euros de moins que pour leurs confrères. Autre signe inquiétant, environ un jeune sur quatre accepte un emploi par défaut. Pas en phase avec la discipline de sa formation, ou ne correspondant pas à son niveau de qualification ou à ses aspirations personnelles. Pire, pour 20 % d’entre eux, leur emploi n’est rien d’autre qu’un job alimentaire.
La rédaction © CIDJ
Actu mise à jour le 18/04/2022
/ créée le 14-04-2022
Crédit photo : Usman Yousaf / Unsplash