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Les jeunes préfèrent les entreprises qui s’engagent et le font savoir
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L’éthique avant l’emploi. Au moment de postuler, les étudiants et jeunes actifs attachent beaucoup d’importance à l’engagement sociétal et économique d’une entreprise. Plus d’un tiers des sondés préfère même décliner une offre d’emploi si les valeurs de l’entreprise ne correspondent pas aux leurs.
Dans les critères de recherche d’un emploi, l’environnement reste secondaire
Pour attirer et fidéliser les jeunes talents, la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable peut marquer des points. Mais combien ? C’est justement ce qu’a cherché à mesurer l’enquête annuelle d’Universum en interrogeant 1 215 étudiants et jeunes actifs de niveau bac+5, entre octobre et décembre 2023. Et contrairement aux idées reçues, l'environnement n’est pas une priorité pour la jeune génération. Du moins, pas lorsqu’il s’agit de rechercher un emploi. Ce qui ne veut pas dire que les jeunes demeurent insensibles à l’impact positif que peut avoir une entreprise sur la société. Simplement, les postulants manifestent plus d’exigences sur le volet social (pour 56% d’entre eux) qu’environnemental (28%). Ils regardent en priorité si l’entreprise s’engage pour le « bien-être au travail », le « respect des personnes » et « l’égalité hommes/femmes ». Des critères qui ont « un impact direct sur la vie des candidats » analyse le cabinet chargé de l’enquête.
Un engagement économique et éthique peut créer le déclic
Avec cette nouvelle édition, il ressort que les critères environnementaux perdent du terrain (-10 points par rapport à 2022) au profit des critères économiques (+6 points). Juste derrière les promesses sociales d’un potentiel employeur, les jeunes interrogés vont ainsi attacher une importance croissante aux pratiques économiques éthiques (fiscalité, lutte contre la corruption, transparence des process économiques…), à la sécurité et à la qualité des produits comme des services de l’entreprise. En revanche, ce qui ne change pas, c’est le trio des employeurs perçus comme les plus engagés aux yeux des sondés. Avec en tête le leader sur le marché du sport, Décathlon, suivi, en deuxième position, de la plateforme de covoiturage Blablacar puis du groupe de grande distribution Carrefour. Trois entreprises qui communiquent activement pour se démarquer, quitte à se faire épingler pour greenwashing pour deux d’entre elles.
Faire et surtout faire savoir
En matière de RSE, le silence n’est pas d’or. En effet, les sondés accordent de plus en plus de crédit à la communication menée par les employeurs sur ces sujets. Ils sont 41% à penser qu’ils sont réellement engagés (contre 38% en 2022 et 28% en 2021). Les sondés attendent des entreprises qu’elles communiquent des infos sur leur site internet (recommandés par 51% des sondés) ou sur leurs offres d’emploi (37%) et via des posts sur les réseaux sociaux (48%). Pour les entreprises en quête de candidats, il y a donc là un vrai enjeu. Surtout qu’une part croissante de jeunes ne compte pas faire de compromis sur leurs valeurs, même pour obtenir un emploi. Ainsi, 39% des sondés ne souhaitent pas travailler pour une entreprise qui ne s’engage pas. Le phénomène s’est même accentué de 12 points par rapport à l’année précédente. À contrario, ceux pour qui la rémunération prime avant tout représentent une part non négligeable des sondés (55%), bien qu’en légère diminution (-4 points). Et d’en conclure qu’en période d’inflation, le premier des engagements sociétal attendu d’une entreprise reste toujours une affaire pécuniaire…
La responsabilité sociétale d’une entreprise (RSE) est une démarche volontaire par laquelle une entreprise intègre des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans ses activités commerciales et ses relations avec les parties prenantes.
Laura El Feky © CIDJ
Actu mise à jour le 22-02-2024
/ créée le 22-02-2024
Crédit photo : Magnet.me - Pixabay