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Parcoursup : des changements pour 2019 ?

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Parcoursup : des changements pour 2019 ?

La ministre de l’Enseignement supérieur a présenté en début de semaine un bilan de Parcoursup, dont la procédure s’est achevée le 21 septembre.

Vendredi 21 septembre, date de clôture de la procédure Parcoursup, 955 candidats étaient encore suivis par une commission rectorale afin de trouver une solution d’orientation. En tout, ce sont plus de 2,4 millions de propositions qui ont été faites sur la plateforme. Sur les 812 000 candidats inscrits, 730 000 ont reçu en moyenne 3 propositions. « Parcoursup est une vraie réussite » selon la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal qui a présenté ces chiffres mardi même si elle reconnaît que « ça ne veut pas dire que des ajustements techniques ne sont pas nécessaires ».

Parcoursup a mis le candidat au centre de la procédure

Dès sa mise en place Parcoursup a essuyé des critiques aussi bien de la part d’enseignants du supérieur chargés de traiter les dossiers de candidature que de la part d’étudiants dont les premières propositions ont tardé à venir. Le 22 mai, date des premières réponses des établissements, ils étaient 400 000 à n’avoir reçu aucune proposition. Le bac passé, un grand nombre était toujours en attente. Mais Parcoursup est « une plateforme d’orientation » contrairement à « APB [qui] était un outil d’affectation dont la principale vocation était d’affecter le plus rapidement possible le plus grand nombre d’étudiants possible », argue la ministre.


L’une des nouveautés de cette plateforme c’est que les lycéens ont dû se pencher sérieusement sur leur projet d’orientation pour formuler des vœux en adéquation avec leur profil et les prérequis des formations visées. Il est vrai que les candidats ont la mainmise sur leurs choix puisqu’ils peuvent conserver des vœux en attente. L’absence de classement des vœux permet de formuler des choix plus vastes. Et il n’est pas question d’instaurer une hiérarchisation en 2019 a tranché la ministre.

Démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur

Parcoursup s’inscrit donc dans une volonté d’améliorer l’orientation des lycéens pour éviter l’échec, notamment à l’université. La licence aménagée fait donc son apparition pour la rentrée 2018. Il s’agit de proposer un parcours personnalisé à un candidat qui ne présente pas tous les prérequis pour la formation, avec un accompagnement spécifique pour réussir, entre autres des modules supplémentaires. Cette proposition correspond à la fameuse réponse « Oui si » que 145 000 candidats ont reçu cette année.


Par ailleurs, la ministre balaye les soupçons de sélection cachée et d’inégalités sociales ou territoriales en avançant que « le nombre de candidats boursiers ayant reçu une proposition en classe préparatoire à Paris a progressé de 151 % cette année » et que « le nombre de lycéens ayant accepté une proposition hors de leur académie a augmenté de 10 % […], cette proportion atteint 15 % pour les seuls bacheliers technologiques et professionnels résidant en Seine-St-Denis ». Elle affirme que les taux de mobilité intégrés à Parcoursup seront augmentés en 2019.

Parcoursup 2019 : un nouveau calendrier ?

La lenteur du processus a été pointée du doigt notamment cet été. Des mesures devraient être prises pour y remédier et améliorer la fluidité. La première phase de la procédure Parcoursup devrait s’achever fin juillet pour éviter un mois d’août anxiogène à attendre des propositions. A la fin du mois de juillet, près de 97 % des candidats avaient déjà accepté la proposition qu’ils allaient conserver jusqu’à la fin de la procédure souligne Frédérique Vidal. Elle propose aussi une mesure qui reste floue pour le moment : une fois les résultats du bac tombés, les étudiants qui auront déjà une idée précise de la formation qu’ils souhaitent suivre pourront « définir par avance la réponse qu’ils apporteront aux différentes propositions qui pourraient leur être faites ». La ministre suggère d’améliorer les conditions d’affichage du taux de remplissage des formations. Enfin, pour rendre la plateforme plus efficace, il faudra renforcer l’accès à l’information de tous sur l’offre de formation existante. Ce chantier sera lancé pour l’année à venir.


Au cours de son bilan, la ministre de l'Enseignement supérieur ne s’est pas attardée sur les 81 000 candidats qui ont abandonné ou ont été déclarés « inactifs » sur Parcoursup. Quant à savoir si la plateforme est réellement efficace en terme d’orientation, il faudra attendre un peu avant de connaître le devenir des étudiants qui l'ont inaugurée.

Odile Gnanaprégassame © CIDJ
Actu mise à jour le 05/10/2018 / créée le 27-09-2018

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