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Près d’un jeune sur 3 ne se sent pas en sécurité à l’école
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Coups, insultes, menaces, sexisme... La fondation Apprentis d’Auteuil s’est intéressée aux violences en milieu scolaire. Résultat : sur les 1500 jeunes de 15 à 21 ans interrogés, plus des trois quarts disent avoir déjà subi des violences à l’école.
Si « la violence n’a pas sa place dans l’école de la république », comme l’a déclaré le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye, le 23 septembre dernier, lors de sa visite au lycée Malherbe de Caen (Calvados) après l'agression d'une enseignante par un lycéen, la réalité semble toute autre. Selon un récent sondage : près de 3 jeunes sur 4 estiment que l’école est un lieu propice à l’expression des violences.
Des violences surtout au collège, moins au lycée
La grande majorité des jeunes interrogés déclare avoir été victime d’au moins une forme de violence à l’école, d’après le 3e baromètre de l’éducation de la fondation Apprentis d’Auteuil en partenariat avec l’institut sondage OpinionWay. Le plus souvent, il s’agit de violences verbales, sous forme d’insultes et de moqueries (64%) mais elles peuvent aussi être d'ordre psychologique. Les réseaux sociaux servant de vecteur de diffusion privilégié. Mais les violences physiques ne sont pas en reste avec les bagarres ou les vols que déplorent 38% des interrogés. Les jeunes affirment aussi avoir subi des formes graves de violence comme des coups (pour 15% d’entre eux), du sexisme, du harcèlement sexuel ou des violences sexuelles (14%). Autre enseignement, 9% des sondés ont participé à des jeux dangereux à travers des challenges TikTok notamment.
Le plus souvent la violence scolaire est infligée par d’autres élèves, mais pas seulement. Toujours selon l’étude, 43% des jeunes témoignent de violences subies par un adulte. Ce sont par exemple des insultes (10%), du harcèlement moral (10%) ou des humiliations liées aux résultats scolaires (12%). Plus globalement, 29% des jeunes interrogés ne se sentent pas en sécurité à l’école même si le climat semble s’apaiser à partir de la classe de seconde. Car, le pire reste les années collège : 26% des victimes ont subi des violences au lycée contre 71% au collège. Même si ça commence parfois plus tôt, dès la maternelle et le primaire (30%).
Oser en parler
Tout niveau confondu, trois jeunes sur quatre ont vécu des violences en milieu scolaire. Un chiffre sous-estimé par les parents. Pourtant les conséquences sont souvent bien visibles : perte de confiance (46% des victimes), décrochage scolaire (27%) ou encore baisse de la santé physique (22%).
L’étude rappelle l’importance de « canaliser dès le début la violence pour étouffer les phénomènes de harcèlement ». A l’approche de la journée nationale contre le harcèlement, c’est l’occasion de rappeler que le harcèlement scolaire est désormais considéré comme un délit. En cas de violences, que l'on soit victime ou témoin, il est important d’en parler que ce soit à un camarade de classe, à un proche de confiance ou à un adulte de l’établissement. Si vous n’êtes pas à l’aise avec l’idée d’en parler à une personne de votre entourage, il existe des numéros verts gratuits, anonymes et confidentiels. Et manifestement, peu d’entre vous les connaissent : seuls 16% des jeunes les ont mémorisés. Il s’agit du numéro vert Non au harcèlement : 3020 ou le numéro vert 3018, pour les cyberviolences. L’application 3018 permet également de signaler une situation de cyberharcèlement via un tchat et donne la possibilité de stocker les preuves. Bon à savoir.
La rédaction © CIDJ
Actu mise à jour le 02-11-2022
/ créée le 02-11-2022
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