Trouver un emploi sans diplôme : l’intérêt de passer par une mission locale
- Sans diplôme
Vous n’avez pas de diplôme et vous chercher un emploi ? Les conseillers des missions locales peuvent vous aider. Découverte d’un métier, accès à une formation qualifiante ou à un emploi d’avenir, de nombreux dispositifs peuvent vous être proposés.
Présentes dans toute la France, les missions locales s’adressent aux jeunes de 16 à 25 ans qui rencontrent des difficultés dans leur parcours professionnel. Apprentissage, emploi d’avenir, stage pour découvrir un métier… Elles disposent de dispositifs pour permettre aux jeunes sans diplôme de trouver un emploi ou une formation. Et affichent de bons résultats : sur 2000 jeunes accompagnés par la mission locale d’Aurillac, dans le Cantal, 65 % sont en formation ou ont trouvé un emploi. Explications avec Daniel Coubetergue, son directeur.
Comment bénéficier des services d’une mission locale ?
Les missions locales s’adressent à des jeunes de 16 à 25 ans quel que soit leur niveau d’étude, qui ont quitté la scolarité et qui sont en recherche de formation qualifiante ou d’emploi. Il suffit de trouver une mission locale proche de chez soi et de s’inscrire. À partir de là, le jeune est mis en relation avec un conseiller référent qui l’accompagne dans ses démarches : définition du projet professionnel, proposition d’emplois ou de formations sur lesquels il peut postuler… Le service est gratuit et n’a pas de caractère obligatoire.
Pourquoi s’adresser à une mission locale ?
En fonction de son projet, le jeune peut être orienté vers une formation ou être accompagné dans sa recherche d'emploi. Les conseillers sont en relation avec de nombreux employeurs dans le territoire où la mission locale est implantée. Ils connaissent leurs besoins et leurs attentes et peuvent les mettre en contact avec des personnes qu’ils accompagnent. Ils disposent par ailleurs de moyens concrets pour faciliter l’emploi et les formations comme les emplois d’avenir qui s’adressent à des jeunes qui n’ont pas de diplôme.
Qu’est-ce qu’un emploi d’avenir ?
Les emplois d’avenir s’adressent à des personnes qui ont un niveau inférieur au bac (et aux titulaires du bac vivant en zone urbaine sensible). Il s’agit de postes dans des entreprises, des associations, des structures publiques ou des collectivités locales dans des secteurs divers (aide à la personne, transport et logistique, animation, secteur sanitaire et social, environnement…). Ces contrats sont rémunérés au smic, durent de 1 à 3 ans et intègrent un temps de formation.
Les contrats d’avenir débouchent-ils sur un CDI ?
Pas nécessairement. Néanmoins la plupart des emplois d’avenir se situent dans des secteurs qui recrutent et dans des structures qui devront faire face à de nombreux départs en retraite. Nous espérons que sur les 600 emplois d’avenir qui ont été signés dans le Cantal, entre 50 et 60 % déboucheront sur un CDI.
Mais même si un jeune n’obtient pas un CDI, il aura acquis de l’expérience, des compétences et parfois un diplôme, grâce à la formation. Une personne qui obtient par exemple un emploi d’avenir d’agent dans le secteur sanitaire et social se formera sur son temps de travail au métier d’aide soignant ou d’aide médico-psychologique. Si elle obtient le diplôme, elle aura plus de facilités à trouver un emploi par la suite.
Est-il difficile de décrocher un emploi d’avenir ?
Ici, à Aurillac, pour un poste en emploi d’avenir, il y a 4 à 5 candidats. Lorsqu’un conseiller reçoit une offre de poste, il transmet les CV qui lui semblent adaptés. Les employeurs s’engagent à recevoir chaque personne en entretien. Le candidat peut, s’il le souhaite, suivre une formation pour se préparer à l’entretien de recrutement. Même s’il n’est pas pris pour le poste en question, cela lui fait un bon entraînement pour un entretien futur. Depuis 2013, 600 emplois d’avenir ont été signés dans le Cantal.
Quels sont les autres dispositifs accessibles aux jeunes sans diplôme ?
Les jeunes sans expérience professionnelle peuvent effectuer, par le biais d’une mission locale, un stage de quelques jours dans une entreprise. C’est un bon moyen de découvrir un secteur ou un métier. Parfois, cela peut déboucher sur un emploi. Dernièrement, nous avons envoyé un jeune de 17 ans sans diplôme en stage dans une entreprise d’électricité. Le responsable a décelé en lui des capacités d’adaptation au poste (écoute, concentration, précision des gestes…). Il a décidé de le prendre en apprentissage. Le jeune suit donc actuellement une formation d’électricien : chez son employeur pendant 3 semaines et une semaine en CFA. Dans deux ans, si tout s’est bien passé, il décrochera son CAP d’électricien, pourra, s’il le souhaite, poursuivre ses études pour obtenir un brevet professionnel et sera probablement embauché par son employeur.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune sans diplôme ?
Il est possible de trouver un emploi sans diplôme dans plusieurs secteurs d’activité : l’hôtellerie-restauration, la sécurité, le transport et la logistique, les collectivités locales… Il ne faut pas hésiter à multiplier les expériences professionnelles : faire des stages pour découvrir de nouveaux secteurs, des emplois saisonniers, des jobs d’été, accepter une mission d’intérim même si elle n’est que d’une journée car c’est là que commence le début d’un CV. Sur certains postes, des jeunes sans diplôme se placent aussi bien que des diplômés. Ce que regardent les employeurs ce sont surtout les capacités d’adaptation de la personne au poste à pourvoir mais aussi le savoir-être : le comportement, la ponctualité et la politesse.
Trouver sa mission locale
Il n'existe pas de site officiel regroupant toutes les missions locales françaises.
Pour savoir où se trouvent les missions locales les plus proches de chez vous, le mieux est de taper dans un moteur de recherche "missions locales" + le nom de votre région ou département.
Vous pouvez aussi passer par ce site ou vous renseigner auprès de votre mairie.
Au CIDJ, la Mission Locale de Paris vous accueille du mardi au vendredi de 13h à 18h dans votre recherche d’emploi ou de formation : www.cidj.com/au-cidj-a-paris
Isabelle Fagotat © CIDJ
Article mis à jour le 21/05/2018
/ créé le 22-09-2015
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