L'urbaniste est avant tout un chef d’orchestre. En effet, si dans un projet d’urbanisme, différents spécialistes interviennent, il est celui qui, en plus de sa formation de départ (architecture, géographie), a acquis une compétence spécifique lui permettant de relier les intervenants.
Il coordonne, synthétise les compétences des uns et des autres. Son travail exige une vision globale : il doit penser à tout et garder à l’esprit que la ville est une dynamique où les éléments interagissent les uns sur les autres.
Si, dans ce métier, comme en architecture, le dessin constitue la base du travail, la ressemblance s’arrête là. L’urbaniste agit avant l’architecte ou l’ingénieur, qu’il s’agisse de réhabiliter, développer ou protéger un lieu ou un espace. Il programme et prépare, alors que l’architecte construit.
L’urbaniste peut intervenir en amont comme en aval du projet. Il collecte et interprète les données (économiques, démographiques, foncières, sociologiques, physiques et spatiales). Il participe au processus de décision et aux discussions des politiques d’aménagement.
L'urbaniste peut exerce tant dans le privé que le public (fonction publique d'Etat, fonction publique territoriale).
Dans les collectivités locales, il conseille, propose et organise des projets concernant le milieu social. Il assume un rôle de médiateur entre les décideurs et les associations de défense des usagers, la décision finale étant du ressort des élus.
Parallèlement à ce travail, l’urbaniste mène des travaux de recherche. Il assure très souvent des enseignements à l’université ou dans les écoles d’architecture.
Les ministères de la transition écologique, des transports ou du logement emploient également des urbanistes.
Dans le secteur privé ils exercent à titre libéral, rémunérés sur honoraires. Certains travaillent en tant que salariés dans des bureaux d’études.