Programme Erasmus+ : loin de ses proches, de nouvelles rencontres s'imposent !
- Erasmus+
Pas toujours évident de prendre ses marques lors d'une période d'études à l'étranger… “Même si le programme Erasmus favorise les nouvelles rencontres, personne n'est à l'abri d'un coup de blues loin de ses proches”, explique Florian Chapey, président (2011-2013) d'Erasmus Student Network France. Interview.
La grande majorité des étudiants qui sont partis en Erasmus+ sont unanimes : ils ont fait de nombreuses rencontres sur place ! Bien sûr, ils ont souvent fréquenté plus d'étudiants étrangers que de locaux, mais ils n'ont jamais manqué d'occasions de sortir dans leur ville d'accueil. D'autant que de nombreuses associations ont pour but de faciliter l'intégration et la sociabilisation des étudiants étrangers.
Erasmus Student Network est l'une de ces associations, présente un peu partout en Europe et présidée en France par Florian Chapey.
Les étudiants Erasmus se sentent-ils souvent isolés loin de chez eux ?
Non, c'est plutôt rare, mais cela dépend des caractères. Si certains n'ont aucun souci à s'intégrer au sein de leur nouvel établissement, d'autres sous-estiment parfois le manque qu'ils ressentiront en se retrouvant loin de leurs proches, surtout du petit ami ou de la petite amie ! Ainsi, on remarque depuis quelques années qu'il y a davantage de retours précoces, mais c'est généralement dans le cadre d'échanges internationaux hors Europe, qui impliquent une rupture culturelle importante.
Pour le programme Erasmus, les risques sont limités, d'autant qu'il est plusfacile de faire des allers-retours entre le France et son pays d'accueil.
Vaut-il mieux s'engager dans ce type de séjour avec d'autres étudiants de sa fac ?
C'est sans doute rassurant avant le départ, mais, finalement, partir seul n'est pas un problème ! La plupart du temps, il y a entre 100 et 300 étudiants Erasmus dans la fac où l'on arrive, et les étudiants sont vite absorbés dans cette bulle internationale !
Par contre, les relations avec les étudiants locaux sont souvent plus longues à se mettre en place. Notre association travaille justement pour une meilleure intégration des étudiants Erasmus dans le milieu local.
Quelles actions proposez-vous pour favoriser les rencontres sur place ?
Nos actions sont multiples et peuvent varier selon les pays. Nous avons notamment lancé le “tandem linguistique”, qui fait se recnontrer un étudiant Erasmus et un local parlant la langue de cet étudiant. Ils discutent une demi-heure dans chacune des deux langues, se corrigent quand ils font des erreurs et misent sur un objectif de progression sur un semestre.
Nous proposons aussi SocialErasmus, une initiative lancée en Pologne à l'origine. Le but est de proposer aux étudiants étrangers de s'impliquer dans des actions caritatives, environnementales, éducatives ou culturelles aux côtés d'acteurs locaux. En France, nous avons ainsi des étudiants bénévoles à la Banque alimentaire, au Secours populaire... C'est aussi une façon originale de faire de nouvelles rencontres.
Quels retours avez-vous de la part des étudiants ayant bénéficié du programme Erasmus ?
Une expérience d'études à l'étranger est toujours riche, notamment en termes de rencontres. Il faut savoir que, si un étudiant qui arrive à l'étranger peut avoir un coup de blues quand il prend pleinement conscience de la coupure avec ses proches, le retour peut entraîner un sentiment similaire.
Après Erasmus, certains d'entre vous ont besoin d'un délai pour reprendre leurs marques et s'extraire de cette ambiance particulière qu'ils ont connue lors de leur séjour. D'ailleurs, de nombreux étudiants s'engagent quelque temps après leur retour pour favoriser l'accueil des étudiants étrangers en France.
Contactez les associations pour étudiants étrangers
Si Erasmus vous tente, sachez que de nombreuses associations œuvrent pour l'accueil des étudiants étrangers. Vous pouvez les contacter pour préparer votre départ ou faire des rencontres sur place. Pensez notamment aux réseaux présents dans de nombreux pays, comme Erasmus Student Network ou AEGEE, mais aussi aux associations de votre établissement d'accueil.
Sacha, nous raconte son expérience de mobilité
Originaire de Lampaul-Plouarzel, un petit village situé à l'extrême ouest de la Bretagne, Sacha Panou a deux ans à peine lorsqu’il fait son premier grand voyage. Plus que des vacances, cette expérience fait partie intégrante du modèle d’éducation de la famille Panou… Un modèle, qu’aujourd’hui encore, Sacha est fier de pouvoir suivre ! En savoir plus
La rédaction © CIDJ
Article mis à jour le 02-12-2017
/ créé le 25-10-2012
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