Actualité Le chômage des 15-25 ans en net recul en 2021
En bref
- Malgré la crise sanitaire et ses impacts sur l’économie en France, le taux d’emploi des jeunes est au beau fixe et on compte au dernier trimestre 2021 près de 130 000 jeunes chômeurs en moins.
Près de 130 000 jeunes chômeurs en moins en France au quatrième trimestre 2021. La nouvelle a de quoi réjouir. Malgré la crise sanitaire, ses confinements successifs et ses impacts sur l’économie, le taux d’emploi des jeunes a atteint son plus haut niveau depuis 2003 selon l’Insee et se hisse à 33,8 % des jeunes âgées de 15 à 24 ans, soit 5 points de plus qu’en 2017. Une étude de l’OFCE (l’observatoire français des conjonctures économiques) publiée en mars 2022 parle même d’un niveau de chômage des jeunes à son plus bas niveau depuis les années 2000, représentant 15,9 % fin 2021 (contre 24,7 % fin 2017).
Des besoins dans des secteurs qui recrutent les jeunes
Qui dit crise sanitaire, dit effet sur l’économie. Certains secteurs ont été fortement touchés, comme le tourisme ou l’hôtellerie-restauration à l’arrêt puis au ralenti avec les confinements successifs et autres restrictions sanitaires. Mais depuis 2021, ces secteurs reprennent des couleurs et voient leur besoin en recrutement augmenter rapidement. Si bien que certains ont dû faire face à des pénuries de main d’œuvre.
Ces secteurs emploient traditionnellement de nombreux jeunes, ce qui peut expliquer l’effet positif sur la courbe du chômage.
Des chiffres portés par le développement des contrats d’apprentissage
En plus de la reprise de l’activité économique en France, les mesures prises pour favoriser et développer l’apprentissage pourraient expliquer les bons chiffres du chômage selon l’étude de l’OFCE. Les aides en faveur de l’emploi des jeunes créées dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » et plus particulièrement les aides à l’emploi d’alternants ont permis le recrutement de nombreux jeunes. Concrètement, « les entrées en apprentissage battent largement leur record historique en 2020 (526 000), aussitôt pulvérisé en 2021 avec 738 000 nouveaux contrats » peut-on lire dans l’étude.
Une bonne santé des recrutements durable ?
Les jeunes sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification n’ont pas spécialement profité de cette hausse des embauches. Selon l’étude de l’OFCE, « la réforme de 2018 n’a eu aucun effet sur eux : le nombre d’entrants sans diplôme est, en 2020, seulement 5,9 % plus élevé qu’il ne l’était en 2018, alors que le total des entrées en apprentissage a, lui, fait un bond de 63,7 % ».
Et qu’en sera-t-il à la mi-2022, lorsque cette aide exceptionnelle à l’embauche d’alternants n’existera plus ? L’étude envisage 3 cas de figure : le niveau d’emploi se maintiendrait car avec ou sans cette aide, les entreprises auraient recruté mais sous d’autres formes de contrats , le flux d’embauche ralentirait parce que les entreprises ont déjà embauché des jeunes alternants pour profiter de l’aide , les embauches risqueraient de disparaître sans que ces emplois soient remplacés parce qu’elles n’auraient pas eu lieu sans l’aide exceptionnelle.
Bon à savoir. Le CIDJ propose un guide des secteurs qui recrutent en 2022. Pour le découvrir et le commander, c'est ici.