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Des milliers d'étudiants s'engagent à ne pas travailler pour les entreprises les plus polluantes
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Plus de 22 400 étudiants et étudiantes ont à ce jour signé le manifeste "pour un réveil écologique", lancé par des élèves de grandes écoles.
Depuis la rentrée, les initiatives pour le climat se multiplient. Partout en France, des milliers de personnes se sont rassemblées lors d'une marche après la démission de Nicolat Hulot, et plus récemment la publication du rapport sur le réchauffement climatique du Giec. Du côté des réseaux sociaux, une soixantaine de vidéastes en vogue sur Youtube ont lancé lundi 5 novembre une campagne de sensibilisation aux enjeux écologiques sous forme de défis à relever.
La mobilisation citoyenne n'a pas non plus épargné le monde étudiant. En témoigne le manifeste lancé il y a quelques semaines par des élèves de grandes écoles (HEC Paris, AgroParisTech, CentraleSupélec, Polytechnique et ENS Ulm) et signé à ce jour par plus de 22 400 étudiants de toute la France.
"Des contradictions quotidiennes"
"Au fur et à mesure que nous nous approchons de notre premier emploi lit-on dans le manifeste nous nous apercevons que le système dont nous faisons partie nous oriente vers des postes souvent incompatibles avec le fruit de nos réflexion et nous enferme dans des contradictions quotidiennes".
Dénonçant la "catastrophe environnementale et humaine" vers laquelle nous allons, les signataires s'engagent à réfléchir aux conséquences de leurs actions, y compris professionnelles. "A quoi cela rime-t-il de se déplacer à vélo quand on travaille par ailleurs pour une entreprise dont l'activité contribue à l'accélération du changement climatique ou de l'épuisement des ressources?" s'interrogent les étudiants à l'origine du manifeste. Ces élèves issus de grandes écoles, ceux-là même que les entreprises convoitent, se disent prêts "à questionner [leur] zone de confort pour que la société change profondément".
Leur marge d'action ? Se tourner vers les employeurs en accord avec leurs revendications, et tourner le dos aux autres. En plus d'alerter les pouvoirs publics sur l'urgence climatique, le mouvement suivi par des milliers d'étudiants espère faire bouger les entreprises qui, pour attirer à nouveau ces futur·e·s jeunes diplômé·e·s, devront accepter de "placer les logiques écologiques au coeur de leur organisation et de leurs activités".
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Laura El Feky © CIDJ
Actu mise à jour le 07/11/2018
/ créée le 06-11-2018
Crédit photo : Rawpixel/ Unsplash