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Emploi 2023 : les intentions d'embauches restent au beau fixe

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Emploi 2023 : les intentions d'embauches restent au beau fixe

Avec 3,04 millions d’embauches potentielles dont 54,3% de CDI, l'enquête BMO 2023 de Pôle emploi dévoile un volume équivalent à celui de 2022. 70% des projets de recrutement émanent des TPE et PME. Les services aux particuliers et aux entreprises concentrent 62% des intentions d’embauche. Mais les difficultés de recrutement atteignent des sommets : 61% contre 57,9% en 2022. 

Après l’embellie de 2022, l’année 2023 s’annonce tout aussi prometteuse en termes d’emploi. Selon la dernière enquête Besoins en main-d’œuvre (BMO) de Pôle emploi, les intentions d’embauches s’établissent à 3,04 millions (- 0,2% par rapport à l’année dernière) dont 72% d'emplois durables (CDI et contrats de 6 mois ou plus). Si le nombre d’établissements recruteurs baisse légèrement (31% en 2023 contre 32,8% en 2022), le nombre moyen de projets de recrutements par établissement augmente, quant à lui, légèrement (4 projets en 2023 contre 3,94 projets en 2022). Cette bonne dynamique générale cache cependant des disparités et des difficultés de recrutement rémanentes selon les secteurs. 

Les services toujours aussi demandeurs de main d'oeuvre

Les perspectives d'embauches en 2023 restent au beau fixe

Les services concentrent 62% des projets de recrutement tirés par une hausse des projets de recrutement dans le commerce et la réparation automobile ainsi que dans l’hébergement-restauration. Les intentions d’embauche sont particulièrement nombreuses dans les métiers de la restauration, les métiers agricoles, les métiers de services aux entreprises et les métiers d’accompagnement et de soins. Ce sont dans ces secteurs que l’on trouve les métiers les plus recherchés par les recruteurs. 

En 2023, les recruteurs anticipent des difficultés de recrutement pour 61% de leurs projets. Les métiers de couvreur, de pharmacien, d’aide à domicile arrivent dans le trio de tête des métiers qui affichent le taux de difficulté de recrutement le plus élevé. A l’instar des années précédentes, ce sont les métiers du soin, les assistants de service hospitalier les employés de libre-service qui sont le plus en tension.

Recrutement des cadres : toujours à très haut niveau en 2023
Comme en 2022, la tendance est excellente et s’établit pour 2023 à 300 000 recrutements annuels (soit 10% de plus qu’avant la crise sanitaire) selon la dernière étude de l'Apec. Les services à très forte valeur ajoutée (activités informatiques, ingénierie R&D, conseil, banque-assurance) sont très porteurs. Ils profitent principalement aux régions dans lesquels ils sont bien implantés (Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse). Les secteurs de l’industrie, la construction et le commerce devraient, quant à eux, réduire la voilure en 2023. Les jeunes cadres constituent les cibles privilégiées des recruteurs : 15% des recrutements concernent des jeunes diplômés de moins d'un an et 61% concernent des cadres ayant entre 1 à 10 d'expérience. 

Publiés à quelques jours d’intervalle, les enquêtes de Pôle Emploi et de l’Apec sont encourageantes pour le marché de l’emploi. Malgré tout, les perspectives ne vont pas pour autant vers une stabilité voire une résorption du chômage. Selon la banque de France, le taux de chômage devrait atteindre 7,7 % en 2023, 8,3 % en 2024 et 8,2 % en 2025. On est encore loin de l’objectif du plein emploi (soit 5% de chômage) attendu par le gouvernement pour 2025. 
 

Josée Lesparre © CIDJ
Actu mise à jour le 19-04-2023 / créée le 19-04-2023

Crédit photo : Yan Krukau - Pexels