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Vous avez échoué au bac ? Pas de panique, différentes options s’offrent à vous !
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Rater son bac n’est pas une fatalité, vous pourrez toujours repasser cet examen en conservant certaines notes obtenues au-dessus de la moyenne. À défaut, la poursuite d’études reste possible avec des cursus permettant d’intégrer l’université ou des formations en alternance. Sinon, cap sur la vie professionnelle, notamment dans la fonction publique ou dans des secteurs qui embauchent sans diplôme.
Repasser le bac : mode d’emploi
Et si vous retentiez l’examen ? Vous avez alors le choix de redoubler votre terminale ou de vous présenter en tant que candidat libre. En rempilant pour une année, l’encadrement prodigué par les professeurs devrait vous aider à rester concentré sur l’objectif final, là où la présentation en tant que candidat libre nécessite une bonne dose d’autodiscipline. Toutefois, la réinscription reste soumise à l’avis du chef d’établissement qu’il convient de contacter dès la publication des résultats. Autrement, à votre demande, une place peut être attribuée par le rectorat dans un autre lycée, selon les disponibilités. La bonne nouvelle ? Les notes déjà obtenues, égales ou supérieures à la moyenne, peuvent être conservées durant cinq ans. Si bien que le volume de cours s’en trouve allégé. Mais ce choix, sur lequel on ne peut revenir après coup, empêche l’obtention d’une mention. Voilà qui mérite réflexion. Mais si la fréquentation d'un lycée reste inenvisageable pour vous, pourquoi ne pas opter pour une préparation avec le Centre national d’enseignement à distance (CNED) ? Ainsi, vous conservez le statut de candidat scolaire, par opposition au statut de candidat individuel, lorsque vous vous préparez en candidat libre. Dans un cas comme dans l’autre, il faudra contacter le rectorat de votre académie pour vous inscrire à l’examen en temps et en heure. À noter l’instauration d’une nouveauté depuis la session 2024 : en accord avec l’équipe pédagogique, le candidat qui se représente au bac peut permuter ses spécialités de première et de terminale, notamment en cas de mauvais résultat à l'examen. L’obtention de ce sésame, après tous ces efforts, vous ouvre des horizons plus larges en matière de poursuite d’études. Mais saviez-vous que certains diplômes équivalents au bac permettent d’envisager des études supérieues ? Et c’est l’université qui les propose !
• contrôle continu de première (pendant un an)
• épreuves anticipées de français
• deux épreuves de spécialité
• épreuve de philosophie
• épreuve du « Grand oral »
La demande doit être adressée à la division des examens et concours du rectorat de l’académie dont dépend votre lieu d’habitation, ou auprès du service interacadémique des examens et concours (SIEC) en Île-de-France.
L’université accueille aussi des non-bacheliers
Échouer au bac peut paradoxalement conduire à l’université. Celle-ci propose en effet aux non-bacheliers la capacité en droit, une formation en deux ans menant à un diplôme national équivalent au bac. Attention, ce parcours requiert un investissement personnel important pour réussir, car il faut s’accrocher. Et c’est payant : une moyenne supérieure ou égale à dix permet d’intégrer une L1 en droit, et si la moyenne atteint le quinze, l’accès se fait directement en L2. La capacité en droit ouvre aussi les portes de formations comme le BUT carrières juridiques ou le BTS collaborateur juriste notarial. Une autre formation, cette fois-ci en seulement un an, s’adresse également aux non-bacheliers : le diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU). Une fois ce diplôme de niveau bac en poche, il permet de poursuivre ses études dans de très nombreuses filières. Pour y entrer, il faut avoir au moins 20 ans, avoir interrompu ses études durant deux ans et justifier d’une expérience professionnelle d'une même durée. Sinon, l’accès se fait sans condition à partir de 24 ans. Sachez que chaque jeune jusqu’à 25 ans, sans diplôme ou qualification professionnelle, bénéficie du « droit au retour à la formation ». Pour un accompagnement personnalisé, renseignez-vous auprès de votre mission locale, d’un centre d’information et d’orientation (CIO) ou encore au sein du centre information jeunesse de votre région. Et pour ceux qui préfèrent une formation professionnalisante, pas d’inquiétude, on en compte un certain nombre dans divers domaines.
Délivrés automatiquement aux élèves qui ont échoué aux épreuves de rattrapage du baccalauréat, le certificat de fin d’études secondaires (CFES), le certificat de fin d’études technologiques secondaires (CFETS) ou le certificat de fin d’études professionnelles secondaires (CFEPS) prouvent le parcours effectué jusqu’au lycée ainsi que l’obtention de la note d’au moins 8/20 à l’examen. Ce qui confère le « niveau bac » contrairement à ceux qui ont échoué avec une moyenne inférieure et qui obtiennent le « niveau terminale ». Cette nuance revêt toute son importance dès lors qu’il s’agit de reprendre des études ou de trouver un emploi.
Obtenir un diplôme professionnel accessible sans le bac
De nombreuses écoles privées accueillent également les recalés au bac. Mais prudence, il faut vérifier la reconnaissance du diplôme ou du titre délivré. Est-il ou non inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ? Quels sont les débouchés ? On vous rappelle ici les critères à vérifier avant de choisir une formation privée. Les branches professionnelles proposent aussi leurs propres formations, les certificats de qualification professionnelle (CQP) qui conduisent à des métiers spécifiques dans de nombreux domaines comme l’hôtellerie-restauration, la distribution, le BTP ou l’industrie. Par ailleurs, des diplômes du secteur de la santé et du social permettent d’obtenir, en un ou deux ans, un diplôme d’État menant aux métiers suivants : aide-soignant, ambulancier, auxiliaire de puériculture, accompagnant éducatif et social, moniteur-éducateur, technicien de l'intervention sociale et familiale ou le titre d’assistant dentaire. Mais si l’accès s’étend aux non-bacheliers, les titulaires du bac représentent tout de même une concurrence non négligeable. La motivation devient alors primordiale pour être sélectionné dans ces métiers qui manquent parfois de professionnels. Certaines régions offrent d’ailleurs des aides financières pour ces formations. Enfin, le secteur du sport et de l’animation forme et diplôme des non-bacheliers avec le certificat professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (CPJEPS) mention animateur d’activités et de vie quotidienne et le brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS). Se tourner vers les délégations régionales académiques à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES) pour connaitre les possibilités de financement. En effet, il faut compter 6 000 euros environ pour passer le BPJEPS… Pensez aussi à l’alternance qui consiste à alterner périodes de cours à l’école et périodes en entreprise, avec un salaire à la clé ! Une multitude de cursus proposent désormais cette modalité de formation, mais elle ne convient pas à tous en raison de la densité du parcours.
Dans un contexte dans lequel les reconversions vers les métiers manuels se multiplient, pourquoi ne pas opter pour un CAP ? Il est même possible de réduire la durée initiale en un parcours adapté, selon le profil du candidat.
Trouver un emploi
Vous préférez travailler directement après la terminale ? Inscrivez-vous auprès de France Travail (ex-Pôle emploi) qui vous informera de manière personnalisée sur tous les dispositifs accessibles. Si des secteurs recrutent des profils de jeunes sans le bac, c’est rarement sans formation, même s’il existe des opportunités dans la distribution, l’hôtellerie-restauration, l’accueil… Parfois, l’employeur prend en charge des formations internes ou des certifications nécessaires à l’occupation de certains postes, notamment dans la sécurité ou les transports. Sinon, la fonction publique offre également des débouchés. Elle recrute particulièrement dans la catégorie C via le parcours d’accès aux carrières de la fonction publique d’état, hospitalière et territoriale (Pacte). Ce dispositif est ouvert aux jeunes de 16 à 28 ans sans diplôme ni qualification professionnelle. Il s’agit d’un recrutement en CDD, à l’issue duquel le candidat est titularisé. Précisons que les concours de la catégorie C, ouverts aux non-bacheliers, demeurent difficiles d’accès, car très investis par des profils plus diplômés. D'autre part, l’armée recrute sans diplôme et forme à divers métiers en échange d’un engagement d’une durée variable. Dans la police nationale, on peut devenir policier adjoint en signant un contrat de trois ans, renouvelable une fois. Un concours spécifique de gardien de la paix est aussi accessible via le parcours « cadet de la République » dont la formation dure un an. Pour finir, la gendarmerie embauche des gendarmes adjoints sur le terrain sans condition de diplôme. Et si, malgré vos recherches pour trouver une formation ou un emploi, vous vous trouvez toujours en difficulté, vous pouvez recourir au contrat d’engagement jeune. Ce dispositif délivre un accompagnement personnalisé ouvrant droit à une aide financière jusqu’à 500 euros par mois. Vous l’aurez compris, échouer au bac ne ferme pas toutes les portes. Des solutions existent pour trouver sa voie. À vous de vous en saisir !
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Odile Gnanaprégassame © CIDJ
Actu mise à jour le 15-07-2024
/ créée le 15-07-2024
Crédit photo : Jacqueline Munguia - Unsplash