Aide-soignant / Aide-soignante

Au contact permanent des patients, l’aide-soignant assure des soins de prévention, de maintien et d’éducation à la santé pour assurer leur bien-être, préserver ou aider à recouvrer une autonomie.

Surveiller le malade, l’aider à se lever, se laver, à s’habiller et à marcher sont les activités quotidiennes de l’aide-soignant.

Il est responsable de la propreté de l’environnement du patient. Il refait les lits, nettoie la chambre et procède à la désinfection des lieux. L'aide-soignant doit respecter des règles d’hygiène très strictes.

Le soutien psychologique qu’il apporte aux malades est important. Également en contact avec les familles, il peut apporter conseil et réconfort.

Attentif à toute modification de l’état des patients, il transmet ses observations à l’équipe de soins. Il est placé sous la responsabilité directe d’un infirmier.

L’aide-soignant participe aussi à la distribution des plateaux-repas. Il installe les patients et les aide éventuellement à manger.

En fonction de son lieu d’exercice (hôpital ou établissement à caractère sanitaire, social ou médico-social) et de la nature du médicament (dose, mode d’administration), l’aide-soignant est autorisé ou non à distribuer les médicaments, sous la surveillance de l’infirmier.

423 536 aides-soignants exercent en France dont 90 % sont des femmes. En raison d'une crise des vocations, la pénurie d’aides-soignants se fait sentir, notamment dans les Ehpad. Aide-soignant était le 4^e métier le plus recherché en 2024 par les employeurs selon France Travail.

L’aide-soignant peut exercer dans différents lieux : hôpitaux, cliniques, centres de rééducation, maisons de retraite ou de convalescence, centres d’accueil pour personnes en situation de handicap, services d’hospitalisation ou de maintien à domicile des personnes âgées. Dans tous les cas, ces établissements peuvent être aussi bien privés que publics (dépendants de l’État ou des collectivités territoriales).

Salaire brut mensuel débutant : smic ; 1 836 € dans la fonction publique.

L’organisation du travail de l’aide-soignant est souvent fondée sur le principe de la rotation du personnel en 3 équipes sur 24h, tous les jours de la semaine, même le dimanche. Selon le tableau de service, l’aide-soignant travaille en alternance le matin, l’après-midi ou la nuit. Il doit aussi assurer des permanences les week-ends et les jours fériés, y compris les jours de fête comme Noël ou le Nouvel An.

Le plus souvent debout, il doit porter ou soutenir les patients. Il est nécessaire d’être en bonne condition physique pour exercer ce métier.

Le Diplôme d’État aide-soignant est obligatoire pour exercer ce métier. Accessible sans condition de diplôme, la formation est assurée au sein des instituts de formation d’aide soignant (IFAS) ou de soins infirmiers (IFSI). Ces écoles agréées peuvent être publiques ou privées, et sont souvent intégrées à des hôpitaux ou des établissements de soins. Le DEAS confère le niveau bac à son titulaire.

La liste des instituts est disponible sur le site de la FNAAS.

Durée de la formation : 1 an (accès sur dossier et entretien)

Des dispenses et allègements de formation sont accordés aux titulaires de certains diplômes, tels que le Diplôme d’État auxiliaire de puériculture, le Diplôme d’État ambulancier, le certificat de capacité d’ambulancier, le diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale, la Mention complémentaire aide à domicile, le diplôme d’aide médico-psychologique, le titre professionnel d’assistant de vie aux familles...

Passerelle vers le DE d’infirmier

Les aides-soignants disposant d’une expérience professionnelle de 3 ans au cours des 5 dernières années, peuvent suivre un parcours spécifique de 3 mois avant d’intégrer directement la deuxième année de formation en soins infirmiers.

Pour accéder à cette possibilité, il faut une attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 en cours de validité, une lettre de motivation et l’appui de son employeur.

La formation accélérée de 3 mois comprend 4 périodes de formation théorique suivies d’un stage de 5 semaines.

À l’issue de cette passerelle, il faudra avoir validé l’acquisition des deux compétences présentes dans le référentiel d’infirmier : accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens, et communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins. Le formateur référent remplira un livret de positionnement pour en attester. L’inscription en 2^e année de formation en soins infirmiers est alors possible.

Autres métiers

D’autres métiers sociaux ou paramédicaux sont accessibles aux aides-soignants avec quelques années d’expérience : assistant dentaire, accompagnant éducatif et social, auxiliaire de puériculture, moniteur éducateur. Tous ces métiers exigent une formation complémentaire spécifique. Les titulaires du DE aide-soignant sont dispensés de l’épreuve écrite pour accéder au DE accompagnant éducatif et social ou au DE de moniteur-éducateur.