Et la ville étudiante la moins chère est…

482,08 euros. Voilà le montant qui sépare la ville de Paris de celle du Mans pour un étudiant, d’après une enquête de l’Union nationale des étudiants de France (Unef). Suite à une analyse des différents frais à assumer, le syndicat a établi un classement des 47 plus grosses villes étudiantes de l’Hexagone selon le coût de la vie. Conclusion ? Toutes connaissent une inflation des prix du logement.

Hausse du coût de la vie dans les villes étudiantes

Sans surprise, Paris, avec ses 350 000 étudiants, et l’Île-de-France figurent largement en tête pour leur cherté. Dans la capitale, un étudiant doit prévoir 1 332,52 € de budget mensuel. Celui-ci oscille entre 1 190,52 et 1 077,52 en banlieue. Plus étonnant, des villes moyennes comme Perpignan, Metz et Chambéry connaissent une hausse de 8 % du coût de la vie. L’inflation grimpe même à plus de 11 % pour Brest et Angers.

Seule la commune de Champs-sur-Marne, en région parisienne, va dans le sens inverse avec une réduction du coût de la vie de 3,72 %. Le Mans reste la ville la moins chère pour étudier avec un budget mensuel de 850,44 €. Un montant tout de même conséquent.

Logement étudiant : premier poste de dépenses

Si Paris reste la ville où se loger revient le plus cher (862 € par mois), le montant des loyers dans le parc privé augmente également dans 38 villes sur 47. Il dépasse 500 € dans 18 villes, soit deux de plus qu’en 2021. En région, Nice affiche le loyer le plus élevé (629 €).

Brest et Angers voient leur loyer mensuel faire un bond de plus de 13 % ! Suivies de Metz, Perpignan et Chambéry avec une augmentation de plus de 6 %. Le Mans, qui n’est pas épargnée par cette inflation, conserve le loyer le plus bas (361 €).

Un accès plus massif à des logements sociaux du Crous permettrait aux étudiants de ne pas subir ces hausses continuelles, souligne l’Unef qui indique que seuls 10 723 logements ont été créés sur les 60 000 promis d’ici 2022 par le Gouvernement.

Autre levier d’action plébiscité par le syndicat étudiant : la généralisation de l’encadrement des loyers et sa réelle application. Mis en place à Paris, le dispositif aurait permis de diminuer le coût du logement ces dernières années (-3,95 % en 2021).

Un coût des transports très inégal

Outre le logement, il faut investir dans une carte de transport, notamment pour les trajets quotidiens vers l’établissement d’études. La moitié des étudiants emprunte les transports en commun. Et là, les inégalités entre les villes étudiantes se creusent car les prix dépendent des collectivités territoriales.

Alors que le coût des transports a fortement chuté dans certaines villes comme Le Mans (-22,40 %), Toulon (-36,96 %) ou Lyon (-23,08 %), ils ont augmenté de 11,11 % à Limoges, 3,17 % à Mulhouse et 1,92 % à Lille. À Dijon ou Strasbourg, les tarifs étudiants de 315 et 276 € restent élevés au regard de réseaux de bus peu développés.

L’Île-de-France propose un forfait unique de 350 € par an (un montant stable par rapport à 2021) pour une offre de transport assez conséquente. Mais la région ne fait pas la distinction entre boursiers et non-boursiers, déplore l’Unef qui appelle à la gratuité des transports pour les jeunes dans tout le pays.

La rédaction © CIDJ
Actu mise à jour le 30-08-2022 / créée le 30-08-2022