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Présidentielle 2022 : les bons outils pour choisir son candidat
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Dimanche 10 avril 2022, c’est le premier tour des élections présidentielles. Si vous ne savez pas encore pour qui voter, pas de panique. Pour trouver votre candidat, suivez le guide.
Le changement, c’est maintenant. Vous connaissez peut-être la formule de cet ancien président de la République, François Hollande. Si le slogan ne lui a pas porté chance en 2012, une chose est sûre en 2022 : pour faire bouger les lignes, il faut voter. Mais à qui apporter son suffrage pour ce premier tour des élections présidentielles ? C’est à cette épineuse question que tentent de répondre plusieurs outils numériques. Le CEVIPOF (Sciences Po) fournit une boussole pour se retrouver dans les propositions des 12 candidats en lice. Concrètement, il s’agit de se prêter à un jeu de questions-réponses portant notamment sur le pouvoir d’achat, la dépense publique (dont le budget consacré à l’éducation), l’emploi, le travail, mais aussi l’environnement. À l’issue de cet exercice plutôt rapide, un graphique indique votre position par rapport aux programmes des prétendants à la plus haute fonction de l’État.
Swipez, matchez, votez !
Elyze, une application à télécharger sur mobile, se veut plus ludique en reprenant la gestuelle de la célèbre application de rencontres, Tinder. On swipe à droite pour retenir une proposition, à gauche pour la rejeter. On se prononce ici sur la légalisation du cannabis, l’inscription de la protection de l’environnement dans la Constitution, la procréation médicalement assistée (PMA), l’introduction d’un revenu étudiant, la mise en place d’un service citoyen obligatoire et rémunéré pour les moins de 25 ans, l’instauration de séances de sport quotidiennes dans les écoles primaires, la création d’un prêt estudiantin à taux zéro ou encore la prise en compte du vote blanc… Une pression sur l’écran suffit pour en savoir plus sur une proposition. C’est simple et rapide. Après 50 questions (oui 50, mais ça passe vite), l’appli délivre son podium des 3 candidats les plus en adéquation avec vos réponses, assorti d’un indice de fiabilité. En poursuivant le quizz, l’indice s’affine en conséquence. Reste que le côté binaire « d’accord-pas d’accord », lié au principe même de fonctionnement de cette appli, pourra agacer par son manque de nuances.
La réponse du berger
C’est là où intervient le Quizz du Berger, un site internet accessible sur ordinateur comme sur mobile. Il s’agit, là encore, de répondre à un jeu de questions-réponses dans lequel il peut y avoir jusqu’à six propositions par item. Avec plus d’une centaine de sujets, réparties dans 18 thématiques, autant dire que le remplissage du questionnaire se montre chronophage. Au profit d’un résultat, a priori, plus subtil. À noter qu’il n’est pas nécessaire de réagir à toutes les questions pour obtenir une recommandation, libre à chacun de « zapper » des étapes. Évidemment, tous ces algorithmes d’aide à la décision font l’impasse sur la dimension humaine des candidats, mais ils ont le mérite de « dégrossir » les programmes et d’inviter à s’interroger sur de nombreux sujets liés à l’organisation de la société. À la politique en somme. Et si on en juge par un récent sondage BVA, c’est une gageure. En effet, le niveau d’intérêt pour ces élections 2022 serait nettement moins élevé qu’en 2017 avec un tiers des Français inscrits sur les listes électorales pas certain de se rendre aux urnes. Et ce sont surtout chez les moins de 35 ans que la proportion d’abstentionnistes se révèle la plus forte. Ils évoquent l’impression que les jeux sont déjà faits, que les élections ne changent pas le quotidien et que leur vote ne compte pas. Et pourtant, pour reprendre la plus célèbre tautologie du Loto, 100 % des gagnants ont tenté leur chance. Alors dimanche 10 avril, faites comme ces jeunes qui votent pour la première fois, faites entendre votre voix.
Le vote par procuration s’est simplifié en 2022. Il n’est plus nécessaire de justifier d’un motif pour se faire représenter le jour du vote. Un électeur — le mandant — donne ainsi procuration à un citoyen — le mandataire — pour remplir son devoir civique à sa place. La demande de procuration, réalisable jusqu’à la veille du scrutin, s’effectue sur Internet, avant d’être validée auprès d’un commissariat, ou d’une gendarmerie. Les Parisiens ont plus de latitude avec la possibilité de s’adresser au tribunal judiciaire de Paris, aux postes de police des gares de la capitale. Le jour J, une fois cette formalité réglée, le mandataire se rend dans le bureau de vote de la personne qui lui a donné procuration. Muni de sa propre pièce d’identité, il lui reste à voter et à signer la liste d’émargement au nom du mandant.
La rédaction © CIDJ
Actu mise à jour le 05-04-2022
/ créée le 04-04-2022
Crédit photo : Arnaud Jaegers / Unsplash