J'ai testé Reportage : le cinéma court se projette au long cours à Clermont-Ferrand

Fiona Simoens
Publié le 26-02-2024

En bref

  • Du 2 au 10 février 2024 s’est tenu, à Clermont-Ferrand, le festival international du court-métrage, la plus importante manifestation consacrée à ce format, et j'ai pris mes billets !
  • Enthousiaste à l'idée de visionner des fictions, documentaires ou films animés, j'ai toutefois raté la projection des films réalisés par les étudiants de l'Ecole Kourtrajmé, initiée par le réalisateur Ladji Ly : elle affichait complet.
  • Pour vivre ce festival dans les meilleures conditions, il faut faire preuve d'organisation mais aussi de souplesse pour se rabattre sur d'autres séances disséminées un peu partout dans la ville.
Festival_court_metrage_0.webp
Avec pas moins de 400 courts-métrages à l’affiche, le festival international du court-métrage a attiré plus de 165 000 spectateurs en 2024. Crédit : Fiona Simoens - CIDJ
« Nous avons reçu plus de 9 400 films pour cette édition 2024 », déclare Éric Roux, président du festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand. Crédit : Ville de Clermont-Ferrand
La 46e édition du festival international du court-métrage a mis à l'honneur les femmes devant et derrière la caméra. Crédit : RFI

Des séances disséminées un peu partout dans la ville

Avant de me rendre à Clermont-Ferrand, j’ai écumé le site internet du festival. Et ce n'est pas du luxe tant les sessions de projection, organisées en thématiques, se révèlent nombreuses et étalées du matin au soir. Comptez une heure et demie par séance comprenant 5 à 6 courts-métrages. Pour opérer un choix parmi les diffusions, il faut de l'organisation, car les séances de projection sont distillées dans neuf lieux différents avec des horaires qui se chevauchent. Impossible de tout voir. Connaissant déjà un peu la ville, j’ai pu repérer sur la carte des lieux de projection que l'enchaînement de sessions allait se révéler compliqué. J'ai privilégié les films en compétition internationale ou provenant de l’école Kourtrajmé qui présentait des films réalisés par ses étudiants. Bon à savoir : pour se donner une idée de ce qu'il y aura à se mettre sous les yeux, une grille de programmation offre les synopsis des courts-métrages diffusés. Dernière étape : acheter ses billets. Le festival en propose à l’unité (4,50 €) ou en carnet de 15, pour un prix plus avantageux (40 €). Non nominatifs et valables pour toutes les séances, les billets du carnet se partagent librement entre amis ou en famille. Mais en optant pour cette formule, il faut se rendre physiquement dans l’un des points de vente pour récupérer billets et catalogue. Seuls les billets individuels demeurent disponibles sur le site du festival. Une bonne option pour s’éviter une potentielle file d’attente avec le risque in fine de rater la projection. Attention, aucun tarif préférentiel n'est prévu pour les étudiants ou les jeunes (moins de 25 ans), c'est donc la bonne occasion pour utiliser le Pass culture.

La 1ʳᵉ session à laquelle j’ai assisté relevait de la compétition internationale et prenait place dans une grande salle de la Maison de la culture. Sur les quelque 1 400 places disponibles, les trois quarts étaient occupées par un public de tous les âges. De l’Indonésie à la Colombie, en passant par la Croatie ou les Pays-Bas, des œuvres étrangères s’affichent à l’écran. Et de genres différents avec du documentaire, de la fiction, mais aussi de l’animation. Certains se révèlent déconcertants, d'autres émouvants ou franchement drôles comme Kakor (« Cookies » en suédois) qui raconte l’histoire d’un salarié qui utilise la pâtisserie pour se venger des moqueries de sa supérieure hiérarchique. Après cette mise en bouche, cap sur la séance de projections de Kourtrajmé, l’école du réalisateur Ladji Ly (Les Misérables). Arrivée devant les portes du cinéma Jaude, grosse déconvenue : la salle est pleine. Petit conseil : avoir toujours un plan B et pour cela le site internet du festival se révèle précieux avec sa grille interactive des séances. Je me dirige alors vers le cinéma Capitole pour une seconde projection. Il faut savoir que plusieurs jurys se chargent de décerner les prix. Ainsi, les films peuvent recevoir un grand prix, un prix étudiant... Et en parcourant la liste des lauréats, j’ai repéré deux courts-métrages en lice diffusés lors de ma 1ʳᵉ séance : Le Miracle de Nienke Deutz (mention spéciale du prix étudiant) et Entre las sombras arden mundos (Les mondes brûlent dans l’ombre) de Ismael García Ramírez (mention spéciale du jury international et prix du meilleur queer métrage). L’avenir nous dira si certains d'entre eux suivront le même parcours qu'un certain Cédric Klapisch, lauréat en 1987 et 1990 du prix spécial du jury. Distinctions qui lui ont plutôt réussi...

Focus

Comment participer activement au festival ?

Intégrez l'un des jurys étudiants

Tous les ans, trois jurys étudiants décernent un prix récompensant un court-métrage pour les compétitions nationale, internationale et labo. Chaque jury se compose d’environ cinq étudiants. Pour y candidater, il faut avoir entre 18 et 26 ans et fournir des documents (scan de la carte étudiante, une photo, un CV, une lettre de motivation). Et c'est un engagement ferme pour participer à l’intégralité du festival. La date limite de réception des dossiers se situe chaque année à la mi-novembre.

Réalisez une mission en tant que bénévole

Si vous souhaitez rejoindre les bénévoles (plus de 300 chaque année), vous devez seulement être majeur et fournir une photo ainsi que votre numéro de Sécurité sociale (le formulaire E 101 / 111 ou la carte de séjour pour les étrangers). Vous bénéficierez de titres restaurant de bénévoles pendant la durée de vos missions. Le festival reçoit des candidatures toute l'année.

Nous rencontrer Nous rencontrer

Le réseau Info jeunes est accessible à tous les publics (collégiens, lycéens, étudiants, salariés, demandeurs d'emploi...) mais aussi à leurs parents, à leurs enseignants et à tous les travailleurs sociaux. L'accès est libre et gratuit.