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Sport à l’université : de nouvelles recommandations pour inciter les étudiants à bouger plus
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L’arrivée prochaine des Jeux Olympiques 2024 braque les projecteurs sur la place occupée par le sport chez les étudiants. Une pratique déclinante malgré un accès quasi gratuit. Plusieurs recommandations émergent pour favoriser l’activité dans l’enseignement supérieur.
Le sport et les étudiants. Une véritable préoccupation à en croire les rapports qui sortent sur le sujet. Dernier en date, celui de France universités début février. Fin 2022, l’Association nationale des étudiants en sciences et techniques des activités physiques et sportives (ANESTAPS) et l’observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (ONAPS), rendaient publics les résultats d’une enquête à laquelle ont répondu près de 19 000 étudiants. Plusieurs recommandations issues de ces deux rapports se rejoignent, notamment les deux suivantes : améliorer l’accès aux infrastructures sportives et inciter à la pratique sportive en l’intégrant mieux au sein des cursus.
Lutter contre la sédentarité à l’université
« Plus les étudiants avancent au sein de leur cursus universitaire, plus ils sont sédentaires », alerte l’ANESTAPS. Le temps moyen de comportement sédentaire s’élève à 8 heures par jour en moyenne, quelle que soit la filière. Et celui passé devant les écrans atteint 5 heures. « Le seul fait d’être assis plus de 3h par jour est responsable de 3,8 % des décès, toutes causes confondues et indépendamment du niveau d’activité physique », peut-on lire dans le rapport.
Un étudiant sur dix ne s’estime pas suffisamment sensibilisé à cette problématique par le biais de leur université. Pour enfoncer le clou, l’un des freins au sport serait le manque de temps lié à des contraintes universitaires. 58 % des étudiants invoquent cette raison. L’ANESTAPS, l’ONAPS et France universités préconisent un certain nombre de mesures pour remédier à cette situation.
Des propositions pour faire bouger les étudiants
L’ANESTAPS et l’ONAPS recommandent de libérer une demi-journée par semaine pour chaque étudiant afin d’encourager l’activité physique. Ils proposent également de mettre en place un diagnostic de condition physique pour les nouveaux entrants à l’université. Mais encore faut-il qu’ils puissent pratiquer. En effet, pour expliquer qu’ils ne font pas de sport, 50 % des étudiants évoquent l’offre universitaire, 25 % le nombre limité de places, 10 % le manque d’équipements en libre accès.
L’association nationale des étudiants en STAPS recommande ainsi de mutualiser les équipements des collectivités et des universités et d’en élargir les horaires d’ouverture. Tout comme France universités qui évoque même la création d’emplois étudiants pour encadrer cet accès étendu. L’association des dirigeants d’universités souhaite la « multiplication des espaces de pratique libre sur les campus, en mobilisant le soutien des fédérations sportives ».
Les acteurs des deux rapports encouragent la valorisation de la pratique sportive dans tous les cursus. L’ANESTAPS évoque, entre autres, l’attribution de crédits ECTS ou la création d’UE libre. Ce genre d’initiatives existe déjà dans certaines universités, dont celles de Limoges, Paris Cité, Haute-Alsace, Paris 8 ou encore l'université de Lorraine, rappelle France universités. Mais elles demeurent loin d'être généralisées. L’association cite également l'université de Poitiers qui a instauré le dispositif « Clique Temps Sport » permettant de réserver à la carte et non semestriellement. Une manière de s’initier à l’activité sportive avant de s’engager plus.
L’ANESTAPS formule aussi des idées pour accroître les occasions de bouger en dehors de sessions sportives à proprement parler. Elle milite pour faciliter les mobilités actives pour accéder et se déplacer sur le campus : stationnement de vélo, marche. L’association étudiante propose par exemple d’aménager les bibliothèques ou les salles de cours en y intégrant des bureaux debout, des vélos-bureaux, des pédaliers…
À l’heure où le bénéfice de l’activité physique et sportive régulière sur la santé, y compris la santé mentale, mais aussi la concentration et la réduction du stress n'est plus à prouver, les établissements d’enseignement supérieur ont tout intérêt à mieux intégrer le sport dans leurs campus.
Odile Gnanaprégassame © CIDJ
Actu mise à jour le 03-03-2023
/ créée le 03-03-2023
Crédit photo : Lindsay Henwood - Unsplsah