Précautions utiles Étudier à l'étranger : tout savoir sur la protection sociale
En bref
- Pour partir étudier à l’étranger en toute tranquillité, la question de la protection sociale doit se poser.
- Au sein de l’UE, la carte européenne d’assurance maladie reste le sésame indispensable pour être protégé.
- Au-delà des frontières européennes, les frais élevés pratiqués par certains pays exigent de souscrire à des mutuelles complémentaires.
En Europe, un système social commun
Qu’il s’agisse de l’aventure d’un mois ou d’un an, partir dans un autre pays requiert une bonne préparation en amont. Parmi toute la paperasse administrative, la question de la protection sociale se relève primordiale, car l’assurance maladie à l’étranger varie d'un pays à l'autre. Les droits dépendent à la fois du statut du voyageur (étudiant, salarié, chômeurs...) mais aussi des réglementations locales et notamment des possibles accords signés avec la France ou non. Dans le cadre d’un séjour estudiantin en Europe, les règles demeurent assez simples. Il suffit de faire la demande d’une carte européenne d’assurance maladie (CEAM) sur le site Ameli. Gratuite, elle équivaut à la carte vitale française et permet une prise en charge sur place des soins médicaux. La CEAM fonctionne au sein de l’Union européenne, de l’Espace économique européen, du Royaume-Uni et de la Suisse. Pour la recevoir avant le départ, il faut veiller à réaliser les démarches 20 jours en amont. En cas de retard, un certificat provisoire de remplacement (valable trois mois) justifiant la couverture sera envoyé.
Hors Europe, des mutuelles complémentaires parfois utiles
Pour ce qui concerne les études suivies hors Europe, de nouvelles règles s’appliquent, qui varient selon l’âge de l’étudiant et de la période concernée. Ainsi, un jeune de moins de 20 ans qui part moins de six mois est automatiquement affilé à la Sécurité sociale de ses parents. Un jeune plus âgé, partant pour plus de six mois, doit s’assurer auprès de la Caisse des Français de l’étranger (CFE) ou auprès du régime de Sécurité sociale du pays. Il existe trois exceptions : le Royaume-Uni, le Québec et Andorre, qui possèdent une convention de Sécurité sociale avec la France. Cependant, une simple protection du régime social français ou étranger ne suffit parfois pas à couvrir tous les frais occasionnés. Dans certains pays où les tarifs médicaux s'avèrent très élevés (USA, Canada), souscrire à une mutuelle complémentaire s'avère utile. Renseignez-vous sur le montant des frais médicaux à l’étranger selon votre destination. Les garanties internationales que proposent les mutuelles étudiantes (SMENO, LMDE, HEYME...) se révèlent souvent nécessaires pour couvrir la totalité des dépenses. Il arrive parfois qu’en cas d’urgence, ou de prise en charge par la médecine privée, vous soyez obligé d’avancer les frais sans être remboursé par le pays hôte. Dans ce cas, pensez à conserver les factures pour effectuer ensuite une demande de remboursement par l’Assurance maladie. Conservez aussi les justificatifs de paiement pour les envoyer ensuite à votre caisse d'Assurance Maladie pour être complètement remboursés.