Étudiants en sciences humaines et sociales, vous êtes recherchés sur le marché du travail !
- Sciences humaines
Difficile de trouver un emploi après des études en sciences humaines et sociales ? Au contraire ! Les entreprises recherchent de plus en plus ce type de profil. Ouverture d'esprit, autonomie et capacité à apprendre sont des qualités appréciées par les employeurs.
"Aujourd'hui, on tient de plus en plus compte de l'individu. Les industriels et les professionnels de la communication utilisent les sciences humaines comme point de départ de toute réflexion", explique Sophie Grenier, sociologue et directrice de l'innovation et de la prospective à l'agence de design Dragon Rouge. Les entreprises sont donc friandes de jeunes diplômés issus de filières comme la sociologie, l'ethnologie, la philosophie…
"Les études en sciences humaines et sociales fournissent des outils méthodologiques qui sont valorisés sur le marché du travail. En sociologie, les étudiants apprennent à faire des enquêtes et des études, à récolter des données, à construire une problématique, à réaliser une synthèse…", décrit Olivier Cousin, directeur du département de sociologie à l'Université de Bordeaux.
Sciences humaines et sociales : des compétences qui plaisent aux entreprises
"20 % des jeunes diplômés que nous recrutons ne sortent pas de filières bancaire, financière ou commerciale. Cela nous permet de mixer les profils au niveau de l'entreprise", signale Pierre Mantilaro, responsable du département développement ressources humaines de la Bred Banque populaire. Dans cette optique, la Bred participe à l'Opération Phénix qui permet aux étudiants diplômés d'un master 2 lettres et sciences humaines et sociales d'être recrutés en CDI et de suivre en alternance un master 2 métiers de l'entreprise à l'université Paris-Sorbonne.
"Les personnes qui ont un parcours universitaire nous intéressent beaucoup car elles sont autonomes dans leur organisation de travail, ont l'esprit de synthèse, la capacité à aborder des thématiques complexes et à communiquer à l'écrit et à l'oral. Nous misons plus sur la capacité à apprendre que sur la connaissance préalable de nos métiers. Pour nous, ces étudiants ont cette capacité primordiale."
Muriel Nicou, responsable du recrutement chez Axa France, qui participe également à l'Opération Phénix, confirme : "La technicité est parfois moins importante que la capacité de raisonnement ; il faut être capable d'aller chercher une information, l'analyser et l'utiliser. Les profils lettres et sciences humaines nous intéressent car ils ont ces compétences transversales." Chez Axa France, "50 % des cadres sont issus de filières universitaires".
Ouverture d'esprit et motivation récompensées
Pour Pierre Mantilaro, l'idée selon laquelle ces étudiants seraient déconnectés du monde de l'entreprise ne tient pas. "Les personnes que nous rencontrons lors du forum de l'Opération Phénix n'ont pas d'idées préconçues sur le monde de l'entreprise – ce qui est plutôt agréable –, ont une bonne ouverture d'esprit et sont ultramotivés."
"Il est vrai que les diplômés d'université sont moins préparés au monde de l'entreprise et aux entretiens de recrutement que ceux qui viennent des écoles, affirme Muriel Nicou. Quand ils veulent faire un stage, il faut souvent qu'ils fassent eux-mêmes les démarches auprès de l'entreprise et de leur université. Cela leur demande plus de volonté et d'engagement. Mais pour l'entreprise, c'est intéressant."
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Article mis à jour le 21-05-2018
/ créé le 29-10-2013
Crédit photo : Alex Kotliarskyi - Unsplash