Demandeurs d’emploi : suivez une formation pour vous faire recruter

Quelles sont les possibilités de formation si vous êtes demandeur d'emploi ? À quoi sert une VAE ? "Il faut avant tout être cohérent, recommande Muriel Michaux Reynaud, conseillère au CIDJ. Commencez par établir un bilan de votre parcours pour déterminer vos besoins de formation et être capable de les argumenter : c'est très important pour obtenir une entrée en formation ou un financement, notamment pour obtenir un CIF." 

Commencez par vous inscrire à Pôle emploi. Vous pouvez aussi vous tourner vers la mission locale près de chez vous ou vers l'Apec (Association pour l'emploi des cadres), si vous justifiez d'un bac + 1 minimum.

Le jargon de la formation

DIF : droit individuel à la formation
CPF : congé individuel de formation (remplace le DIF à compter de janvier 2015)
CIF : congé individuel de formation
VAE : validation des acquis de l'expérience

Après un CDD ou un CDI, vos possibilités de formation diffèrent

Après un CDD : le CIF avec le Fongecif
Si vous êtes demandeur d'emploi à la suite d'un CDD, vous pouvez bénéficier d'un CIF. Vous devez vous rapprocher du Fongecif de votre région pour le financement de votre formation.

Après un CDI : formations conventionnées par Pôle emploi
Si vous êtes demandeur d'emploi à la suite d'un CDI, après une rupture conventionnelle ou un licenciement, vous devez faire valider votre projet par votre conseiller Pôle emploi. Vous pourrez ainsi bénéficier d'une formation conventionnée dont les frais seront pris en charge par Pôle emploi ou par le Conseil régional.

Demandeurs d'emploi, faites valider vos acquis

À quoi sert la VAE ?
Si vous avez été salarié pendant au moins 3 ans, consécutifs ou non, en France ou à l'étranger, vous pouvez envisager d'obtenir un diplôme ou une certification par la VAE.

"La VAE a pour finalité de faire reconnaître ses compétences au fur et à mesure qu'on les acquiert dans divers emplois, explique Christine Dufrenne, responsable du centre académique de validation des acquis de Créteil. Aujourd'hui, les parcours sont de plus en plus chaotiques, avec des périodes sans emploi, et il faut parfois changer de métier pour s'en sortir. Vous pouvez avoir acquis, dans divers métiers et secteurs, des compétences dont certaines sont transférables."

"Toute expérience mérite reconnaissance, mais la VAE est une démarche qui peut être lourde", prévient  Amadou Blondin Boye, consultant orientation au CIDJ. En effet, la VAE n'est pas une formation, vous ne suivez donc pas de cours.

Si, par exemple, à la suite d'une licence pro commerce obtenue à l'université vous avez occupé pendant 3 ans un poste de commercial, vous pouvez, grâce aux compétences acquises sur ce poste, envisager une VAE pour obtenir un master 1 et reprendre vos études directement en master 2.

Comment fonctionne la VAE ?
C'est une démarche qui nécessite un gros investissement personnel, en temps et parfois en argent. Elle consiste en un dossier écrit sur vos activités professionnelles suivi d'un entretien avec un jury. Celui-ci détermine, sur les éléments présentés à l'écrit et à l'oral, si vous possédez, ou non, les compétences correspondant à un diplôme ou une partie de diplôme.

Le coût de la VAE peut varier de quelques euros (timbres, enveloppes et photocopies de certificats de travail ou autres justificatifs) à bien plus, dans le cas d'un diplôme de grande école. Le montant est alors équivalent aux frais de scolarité.

La VAE prend entre 6 et 12 mois, et davantage si vous obtenez une validation partielle que vous devez compléter par une formation.

Pour entreprendre une VAE, tournez-vous vers le Portail de la validation des acquis de l'expérience ou renseignez-vous directement auprès de l'école ou de l'université qui vous intéresse.

Guillaume Marchal © CIDJ
Article mis à jour le 09/03/2018 / créé le 14-06-2013