Le BTS professions immobilières : premier niveau de diplôme apprécié des recruteurs
Le BTS professions immobilières (PI), accessible en deux ans après le bac, est un peu le diplôme clé pour accéder aux métiers de l’immobilier. Avec ce BTS on accède à la carte professionnelle nécessaire pour exercer le métier d’agent immobilier. Mais beaucoup d'étudiants font le choix de continuer leurs études. C’est le cas de Nolween qui a préféré poursuivre avec une licence pro (bac+3) pour se spécialiser. Témoignage.
Au lycée Nolween ne se destinait pas aux métiers de l’immobilier mais envisageait passer le concours de gardien de la paix. En attendant les épreuves, qui ont généralement lieu au printemps, et pour ne pas perdre une année Nolween décide de s’inscrire quand même dans l’enseignement supérieur.
Le BTS professions immobilières, une formation technique et spécialisée
"Je savais que la fac n’était pas faite pour moi, je voulais une formation plus encadrée, j’ai donc pensé aux BTS" se souvient-elle. "Quand j’étais petite mon père était agent immobilier et m’emmenait faire des visites avec lui, c’est comme ça que j’ai eu l’idée d'intégrer un BTS spécialisé dans l’immobilier". Lycéenne en terminale ES, la jeune fille postule et est admise en BTS au lycée public Jean-Lurçat à Paris sous conditions d'obtenir le bac.
"Le BTS PI est une formation spécialisée, on forme les étudiants à être des techniciens de l’immobilier prévient son ancienne professeure. Cela peut étonner certains étudiants qui s’attendent à une formation généraliste".
C’est souvent quitte ou double pour les nouveaux étudiants. Pari risqué, mais gagnant pour Nolween : "Arrivée en cours, j’ai découvert que ça me plaisait, je n’ai pas passé les concours de gardien de la paix et j’ai continué en BTS" explique-t-elle.
Pour travailler dans l'immobilier : être à l'aise avec les chiffres
Pour être admis en BTS PI, les candidats doivent passer dans la majorité des cas par la plateforme d’accès à l’enseignement supérieur mise en place par le ministère (anciennement appelée APB). "S’il s’agit d’un lycéen en STMG nous allons regarder ses notes en droit, économie, gestion. Pour un bachelier d’une filière générale nous allons nous assurer que l’élève maîtrise bien l’expression écrite et n’est pas allergique aux chiffres, car on ne peut pas parler immobilier sans parler chiffres !"
Tout au long des deux années de formation, les matières sont variées. "En plus des matières techniques liées à la transaction et la gestion de biens, il y a aussi de l’économie, de l’urbanisme mais aussi du droit car ces professions sont très encadrées juridiquement" précise Lisbeth, professeure en BTS PI au lycéen Jean-Lurçat à Paris.
14 semaines de stage pour définir son projet professionnel
"En formation initiale, les étudiants ont 14 semaines de stage réparties sur les quatre semestres rappelle Lisbeth Pasquet, professeure On leur conseille d'en profiter pour découvrir les différents métiers de l’immobilier". Après un stage dans l'habitat social et la location, Nolween se tourne finalement vers la transaction "J’aime le contact avec la clientèle, on suit un client dans une étape importante de sa vie comme un premier achat !".
Après l’obtention du diplôme, Nolween aurait pu entrer tout de suite sur le marché du travail. Le métier d’agent immobilier est réglementé il faut posséder une carte professionnelle et le BTS PI permet d’obtenir cette carte. Mais comme de nombreux étudiants, l’étudiante a préféré pousser les études jusqu'au bac+3.
BTS PI : La majorité des étudiants poursuivent en licence professionnelle
"Le BTS est un diplôme apprécié des recruteurs souligne Jean François Buet, président de la Fnaim Il constitue une bonne formation de base mais il est judicieux de compléter avec une spécialisation".
Avec un bon dossier, il est possible de poursuivre en licence professionnelle (bac +3) voire en master (bac +5) pour ceux qui le souhaitent. "La poursuite d’études permet de s’ouvrir à d’autres métiers plus pointus notamment le conseil financier ou la gestion de patrimoine" remarque Lisbeth Pasquier, professeure.
"Certains valident leur UV auprès de l’ICH (Institut de droit et d'économie appliqués à la construction et à l’habitat) pour préparer un des titres enregistrés au RNCP, d’autres préparent les concours aux grandes écoles de commerce via une prépa ATS mais les plus nombreux choisissent la licence pro" conclut Lisbeth Pasquet, professeure.
La rédaction © CIDJ
Article mis à jour le 14-12-2017
/ créé le 04-12-2017
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