Le développement des industries de la plaisance et la vogue de la restauration des vieux gréements a relancé et modernisé ce métier traditionnel. L'essentiel du travail du charpentier de marine est axé principalement sur l'entretien et la restauration des bateaux même s'il existe encore des projets de bateaux neufs.
À l’étape de la construction ou à celle de la réparation, le charpentier de marine étudie d’abord les plans de l’architecte naval pour dessiner une épure, c’est-à-dire un plan simplifié de la coque. Il choisit les matériaux (bois moulé, contreplaqué, bois brut) et, en fonction des pièces à réaliser, utilise plutôt des machines modernes ou des outils traditionnels (ciseaux à bois, maillets…). Après le squelette de la coque, le charpentier procède à la confection et à la fixation des bordées (parois). Il en assure aussi l’étanchéité par la technique du calfatage, utilisée pour la restauration de navires anciens. Pour finir, il fabrique les aménagements intérieurs des bateaux : cloisons, échelles et mobiliers. Il se charge ensuite de la maintenance de tous ces équipements.
À noter : selon l’importance du chantier, la répartition du travail entre le charpentier et l’accastilleur est plus ou moins rigoureuse en ce qui concerne l’équipement du pont (mâts, accastillage…).
Dans la majorité des cas, le charpentier de marine est salarié d’un constructeur (Bénéteau, Jeanneau, Lagoon, Wauquiez…) ou d’un chantier naval d’entretien. Il travaille le plus souvent en atelier, mais parfois en plein air, à quai ou sur une zone portuaire.
En raison des pièces de bois à déplacer ou des postures à adopter dans un espace étroit, il s’agit d’un travail assez physique.