Elections politiques, attentats, guerres, justice, « affaires », questions de société… , rien n’échappe au dessinateur de presse, qui présente l’actualité avec humour et distanciation.
Il peut se fixer comme mission de faire ressortir le grotesque ou le ridicule d’une situation ou d’un événement. Au-delà de son ingéniosité à teinter d’apparente légèreté la gravité de certains faits d’actualité, son coup de crayon dessine d’abord et avant tout un espace de liberté.
Qu’il soit chargé d’illustrer un article ou qu’il parte d’un événement brut, son objectif reste le même : porter un regard personnel, pédagogique et critique sur l’actualité.
Plus qu’un observateur, le dessinateur de presse joue en fait le rôle d’un « révélateur social ». Ses principaux atouts : un style reconnaissable entre tous et de la combativité à revendre. Ce qui ne le met pas à l’abri d’un risque de démagogie.
Il existe moins d’une centaine de dessinateurs de presse en France, dont une petite minorité jouit d’une notoriété certaine. Ils sont associés généralement à des journaux satiriques tels que le Canard enchaîné ou Charlie Hebdo ou à des grands quotidiens comme nationaux (Le Monde, Le Figaro) ou régionaux.
A condition d’être reconnu en tant que « reporter-dessinateur » par la Commission de la carte de presse, il a le statut de journaliste à part entière. Il peut être salarié ou travailler en free-lance et à la commande pour plusieurs publications.