Le ou la juge des libertés et de la détention statue sur la détention provisoire et les remises en liberté ou non des prévenus.
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Centres d’intérêts
Que fait le/la Juge des libertés et de la détention - JLD
Le ou la juge des libertés et de la détention est un magistrat du siège. Créé par la loi du 15 juin 2000 sur la présomption d’innocence), le JLD est un juge spécialisé qui possède des attributions croissantes en matière d’atteinte à la liberté individuelle.
Il ou elle ordonne le placement en détention provisoire d’une personne mise en examen ou la prolongation de sa détention provisoire, y compris pour les mineurs s’il est saisi par le juge des enfants ou le juge d’instruction.
Il ou elle peut être amené aussi à décider de l’assignation à résidence avec surveillance électronique ou le placement sous contrôles judiciaires lorsqu’il est là aussi saisi par le juge compétent.
Le ou la juge des libertés et de la détention est également compétent en matière d’actes d’enquête attentatoires à la liberté individuelle (perquisition sans l’assentiment de la personne, perquisition de nuit, interception, enregistrement et transcription des correspondances d’une personne, placement en hospitalisation sous contrainte, placement en centre des étrangers en situation irrégulière)
Quel salaire ?
Rémunération : en début de carrière, un juge gagne aux alentours de 2 700 € net par mois + primes. En fin de carrière, le salaire mensuel d’un juge atteint les 7 000 €.
Comment devenir Juge des libertés et de la détention - JLD ?
Le métier est accessible uniquement par voie de concours (niveau bac + 4). Une fois reçus, les lauréats suivent une formation rémunérée à l’École nationale de la magistrature (ENM) dont le siège est à Bordeaux. A noter, il existe aussi une voie d'accès pour les professionnels expérimentés dans les domaines juridiques, économiques ou SHS.
- L'essentiel des recrutements a lieu à partir d’un concours externe dit premier concours très sélectif pour les titulaires d’un master 1 de droit (de préférence en droit pénal)ou d’un diplôme d’IEP. On peut se présenter à ce concours jusqu’à l’âge de 31 ans. A noter : réforme du concours depuis 2020 (moins d'épreuves, valorisation des capacités de raisonnement)
- Un 2e concours est ouvert sans condition de diplôme à des candidats fonctionnaires âgés de 48 ans et 5 mois maximum et justifiant de 4 années de service public.
- Enfin, quelques candidats âgés de 40 ans maximum et justifiant de 8 ans d’expérience en entreprise ou titulaires d’un mandat électoral peuvent être admis à se présenter à un troisième concours.
Les candidats obligatoirement de nationalité française, peuvent se présenter au maximum trois fois à chacun des trois concours d'accès à l'ENM.
Attention : le niveau des candidats se situe plutôt à bac+5 voire plus. Il est possible de préparer le concours au sein d'un IEJ universitaire (institut d'études judiciaires).
À l’issue de la formation, qui dure 31 mois sous le statut d'auditeur de justice, les jeunes diplômés choisissent leur affectation en fonction de leur classement et des postes disponibles.
A savoir : l'ENM encadre des classes préparatoires au concours d'entrée réservées à des jeunes issus de milieux défavorisés.
Quelles sont les évolutions de carrières ?
Au cours de sa vie professionnelle, un magistrat peut occuper des postes différents en tant que juge, ou bien passer du siège au parquet et inversement. En effet, la mobilité géographique et/ou fonctionnelle est encouragée dans la magistrature (elle s'exerce généralement tous les 5 à 7 ans et souvent plus rapidement en début de carrière).
Les liens utiles à consulter
Le réseau Info jeunes est accessible à tous les publics (collégiens, lycéens, étudiants, salariés, demandeurs d'emploi...) mais aussi à leurs parents, à leurs enseignants et à tous les travailleurs sociaux. L'accès est libre et gratuit.