Médecin légiste

docteur en médecine légale
Josée Josée Lesparre
Publié le 09-12-2024
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Le médecin légiste est avant tout saisi par la justice pour autopsie en cas de décès d’origine criminelle, mais il est aussi sollicité pour des vivants après un accident, des coups et blessures, pour affaires de mœurs ou encore pour évaluer des séquelles.

Secteurs d’activités

Droit - justice Santé - Paramédical
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Auxiliaire de justice, c’est toujours à la demande d’une autorité judiciaire que le médecin légiste agit en tant que spécialiste de médecine légale : parquet, juge d’instruction, magistrat du siège (tribunal correctionnel, tribunal de police, tribunal civil).

Son travail consiste à fournir aux magistrats des informations qui demandent des compétences médicales suite à un décès, un accident, une maladie, une opération, ou toute autre circonstance ayant occasionné des dommages corporels.

En cas de décès d'origine suspecte ou criminelle, de décès sur la voie publique, de corps non identifié, le médecin légiste procède à une autopsie du corps et si nécessaire à des examens complémentaires (examens toxicologique, biologique ou chimique..). Objectif : déterminer les voies et moyens ayant provoqué un décès suspect et, si possible, la date et l’heure du décès. Il utilise pour ce faire toute une série d'instruments (bistouri, scie, pince, écarteur, microscope...) pour ouvrir et examiner partiellement ou entièrement un cadavre.

Mais le médecin légiste n'intervient pas que sur des personnes décédées même si cette activité occupe à peu près le tiers de son temps. Il est aussi sollicité pour examiner les personnes qui ont subi des agressions (viols, coups et blessures (constatation des blessures et des atteintes sexuelles) ou des personnes en garde à vue.

Dans tous les cas, le médecin légiste coopère étroitement avec le monde judiciaire (policiers, magistrats, experts judiciaires).

Une fois, l'autopsie et examens réalisés, le médecin légiste procède à la rédaction de son rapport.

Parfois, le médecin légiste est appelé en qualité d'expert pour témoigner au tribunal.

Comme tous les métiers en relation avec la mort et la violence, un bon équilibre nerveux et mental est évidemment requis pour exercer ce métier.


Le médecin légiste est affecté dans une unité médico-légale (UMJ). Il peut être également appelé à se déplacer sur la scène d’un crime ou d’une agression.

De 3 000 € à 3 500 € brut par mois pour un médecin légiste débutant. Jusqu’à 11 000 € en fin de carrière.

Le médecin légiste est soumis à astreintes pour assurer la continuité de service.

En tant que médecin, le médecin légiste a franchi toutes les étapes du cursus des études de médecine puis s’est ensuite spécialisé en médecine légale et expertise médicale via un DES (diplôme d’études spécialisées) soit 10 ans d’études au total.

  • DE de docteur en médecine
  • DESC de médecine légale
    Spécialisation organisé en 4 semestres : thanatologie générale, aspects médicaux des agressions, expertises médico-légales, toxicologie, aspects médico-légaux de la sexualité, etc. Cette formation, qui est aussi pratique, comprend naturellement la participation à des autopsies et expertises médico-légales.

En tant que médecin spécialiste, le médecin légiste peut occuper tous les postes existants dans la carrière hospitalière : enseignant, chef de service...

Il peut également élargir sa palette de connaissances en devenant expert en criminologie, et enseigner cette discipline au carrefour de la médecine et du droit.

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