Surveillant / Surveillante pénitentiaire

gardien de prison
Josée Josée Lesparre
Publié le 09-12-2024
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Le surveillant pénitentiaire est un fonctionnaire de l’État. Il ou elle participe à l’application des décisions de justice, aux sentences pénales et au maintien de la sécurité publique. Il ou elle encadre les personnes détenues au sein des établissements pénitentiaires.

Secteurs d’activités

Droit - justice
Métier qui recrute

Centres d’intérêts

Appliquer et faire respecter la loi Secourir - Surveiller - Protéger

Du lever au coucher, le surveillant pénitentiaire ou la surveillante pénitentiaire accompagne et surveille les détenus au cours de leurs déplacements et de toutes leurs activités : réveil, appel, promenade, exercice sportif, travail en atelier, activité socio-éducatrice, visite au parloir, douche...

Chaque gardien a en charge de 20 à 40 détenus selon les activités pratiquées. C’est lui qui effectue les fouilles corporelles régulières ou exceptionnelles ainsi que l’examen minutieux des cellules.

Dans les maisons d’arrêt où sont enfermés les détenus pour des courtes peines ou en détention provisoire, les déplacements qui mobilisent le gardien sont particulièrement nombreux : visite d’avocat, de famille, convocation au tribunal...

Le gardien de prison acquiert parfois une spécialité : surveillance extérieure, service photo, lingerie, cuisine. L’une des missions du surveillant consiste aussi à favoriser toute action de future réinsertion pouvant s’organiser à l’intérieur de la prison (apprentissage, culture, lecture...). Cette fonction « anti récidive » se fait en liaison avec les services pénitentiaires d’insertion et de probation.

Rigueur, stabilté, sens de l'écoute, impartialité et qualités humaines sont également nécessaires.

Les surveillants pénitentiaires travaillent dans un établissement pénitentiaire (maison d'arrêt, maison centrale, centre pénitentiaire...).

Salaire : environ 1 600 € net mensuel pour un surveillant pénitentiaire débutant ; de 1 800 à 3 000 € net mensuel pour un lieutenant pénitentiaire.

Le métier comporte des risques réels liés aux spécificités de la population carcérale. La pression de sa hiérarchie est également présente afin de contrôler son propre comportement qui, en certaines circonstances, pourrait déclencher des violences extrêmes de la part des détenus.

L’agent pénitentiaire travaille selon le rythme suivant : 6h45-13h, 12h45-19h ou 20h selon qu'il exerce en maison d'arrêt ou en établissement pour peines et 18h45-7h pour le service de nuit. L'agent peut travailler le matin et la nuit : dans ce cas, il bénéficie de 2 jours de repos minimum. Il faut donc avoir de réelles aptitudes pour exercer en horaires décalés.

Le métier de surveillant pénitentiaire relève du ministère de la Justice. Le recrutement s’effectue donc en passant un concours administratif. Depuis 2020, possibilité de choisir entre concours national et local.

Les conditions à remplir pour se présenter au concours sont les suivantes :

  • avoir un casier judiciaire vierge, être de nationalité française,
  • jouir de ses droits civiques,
  • être âgé de 18 ans au moins et 45 ans au plus au 1er janvier de l’année du concours,
  • être titulaire du diplôme national du brevet (DNB) ou d'un diplôme équivalent.

Après le concours la formation professionnelle s’effectue en 6 mois à l’École nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP) en alternance. Le programme de l’école comprend du droit pénitentiaire, de la gestion du stress, des techniques d’intervention, de la connaissance des populations prises en charge et des stages pratiques en établissement pénitentiaire (formation rémunérée).

Les affectations des surveillants sont déterminées à l'issue de la formation, selon le rang de classement obtenu lors de la scolarité.

Formation continue proposée tout au long de la carrière pour permettre de s'adapter à l'évolution du métier et de progresser.

Possibilité d'évoluer du grade de surveillant à major.

Les surveillants pénitentiaires, après une certaine ancienneté, peuvent passer des concours internes ou suivre des formations professionnelles pour accéder à des fonctions d'encadrement et de commandement (lieutenant ou capitaine ou commandant pénitentiaire; chef d'établissement dans un établissement de moins de 200 places)
Ils peuvent également intégrer les équipes de sécurité pénitentiaires (ESP). Ces équipes sont chargées des transfèrements et extractions des détenus, de la sécurité des unités hospitalières, du maintien de l'ordre en cas de crise (équipes locales de sécurité pénitentiaire - ELSP, les équipes exerçant en unités hospitalières - UHSI et UHSA, les équipes nationales de transfèrement - ENT, et les équipes régionales d’intervention et de sécurité - ERIS).

Evolution de carrière liée à l'ancienneté et à l'obtention de certains concours internes.


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