Testeur / Testeuse de jeux vidéo

QA, QA tester, video game tester.
Josée Josée Lesparre
Publié le 09-12-2024
jeux vidéo Crédit : monika baechler pixabay

Le testeur est l’ultime maillon très important de la chaîne de production d’un jeu vidéo. Avant la mise sur le marché, c’est lui qui repère tous les points faibles et les bugs éventuels du jeu. Autant dire qu’il n’est pas un joueur comme les autres !

Secteurs d’activités

Cinéma - Audiovisuel - Jeux vidéos
Accessible sans diplôme

Centres d’intérêts

Travailler dans le numérique et le multimédia Travailler dans un domaine technique

Véritable agent de contrôle qualité, le QA (qualité assurance) ou testeur est chargé de repérer les différents types de défauts d’un jeu vidéo. Son rôle est très important et son avis est respecté, puisqu’il en va du succès commercial du produit.

La mission principale du testeur de jeu vidéo est d’évaluer la justesse du gameplay (maniabilité, fonctionnalités, ambiance, difficulté générale...) et de faire la chasse aux bugs pour qu’ils soient ensuite corrigés par les programmeurs avant la mise en vente.

Pour pouvoir donner ses conclusions sur tous les aspects du jeu vidéo, il doit anticiper les critiques des futurs joueurs. Pour cela, il répète souvent les mêmes gestes et pousse le jeu à ses limites, en essayant par exemple d’entrer dans les décors, d’épuiser les possibilités d’une arme, de tester des actions non prévues par le scénario, etc.

Pour relever les bugs, le testeur utilise divers outils : bases de données, logiciels de reporting, logiciels de capture (vidéo, image).

Contrairement aux idées reçues, tester un jeu demande donc de l’expérience et une grande connaissance de la culture des jeux vidéo, mais aussi beaucoup de temps, de concentration... et de sérieux !

Le métier se professionnalise de plus en plus, mais on y trouve encore toutes sortes de profils : étudiants, travailleurs à domicile, techniciens reconvertis ou « geeks » qui en font un job d’appoint.

Le travail de testeur de jeu vidéo est souvent sous-traité à des studios spécialisés.

Salaire brut mensuel débutant : smic. Généralement, les testeurs sont rémunérés à la mission.

Pour s’installer durablement dans le secteur, il faut accepter dans un premier temps la précarité et savoir jongler entre plusieurs employeurs et différents studios. Et, surtout, bien gérer sa journée quand on travaille chez soi !

Testeur est le seul métier des jeux vidéo qui peut s'exercer sans diplôme. À condition d’avoir un bon niveau d’anglais technique et une très très bonne connaissance des jeux vidéo... et de leur pratique. La participation aux game show et concours est de mise.

Certaines formations constituent une très bonne entrée en matière pour exercer cette fonction (formations classiques ou formations spécialisées dans le jeu vidéo).

Exemples de formations :

niveau bac + 2

  • BTS services informatiques aux organisations
  • BTS cybersécurité, informatique et réseaux, électronique
  • BTS métiers de l'audiovisuel
  • Diplôme (type bachelor) d'école spécialisée dans le jeu vidéo

niveau bac + 3

  • BUT métiers du multimédia et de l'internet
  • BUT informatique
  • Diplôme (type bachelor) d'école spécialisée dans le jeu vidéo

À noter, Créajeux propose une formation de testeur de jeu vidéo de 6 semaines ouverte aux titulaires du bac.

Un testeur généraliste peut commencer par se spécialiser : son, imagerie 3D, comptabilité des jeux et logiciels entre les différentes configurations d’ordinateur, etc.

Ensuite, le métier de testeur est souvent considéré comme un tremplin dans le secteur du jeu vidéo (responsable des tests et de la qualité, game designer, level designer).


Témoignage de Germain LEFEBVRE, Development Tester chez Ubisoft, diplômé de l’école ICAN Paris

Je suis actuellement Development Tester (UI & automatisation) chez Ubisoft Owlient. Le Development Tester est le garant de la qualité d’un jeu vidéo et travaille sous la direction de l’équipe de production. Il se charge de faire le lien entre différents corps de métiers (développeurs, designers, artistes...) pour s’assurer de la conformité du cahier des charges, des fonctionnalités, de l’ergonomie du jeu... Il doit comprendre les différentes approches d'un même sujet et différents vocabulaires.

Il y a un très gros travail d'enquête et d'apprentissage tout au long des contrats, pour fournir ensuite les informations qui permettront de faire gagner du temps aux développeurs, aux designers, aux artistes et, par conséquent, à toute la production. Par exemple, je veille à ce que des actions créées par deux développeurs différents n’entreront pas en confrontation.

Lors de mes études à l’ICAN, j’ai retenu deux leçons de conception importantes : le ""Keep It Simple"", et la nécessité de comprendre son noyau jouet et ce qu'il permet, au-delà de ce que nous imaginons durant la conception. Plus le noyau est simple, plus la compréhension, la maîtrise et la création d'une expérience amusante et/ou intéressante sera atteignable.

*Témoignage sponsorisé


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