Etudes en Chine : partir via une école de commerce
- Chine
Les employeurs chinois recrutent de jeunes commerciaux sur des fonctions de marketing, d’import-export ou encore dans le tourisme. Faire une partie de vos études en Chine augmentera vos chances d’y trouver un emploi. Pour toutes ces raisons, de nombreuses écoles de commerce y proposent des séjours d’études.
Que proposent les écoles de commerce aux étudiants qui souhaitent partir en Chine ? Comment serez-vous sélectionné ? Qu’allez-vous apprendre lors de votre séjour ? Pour vous aider à mûrir votre projet d’études au cœur de l’Asie, JcomJeune a interrogé les responsables de différents programmes franco-chinois.
Apprendre la langue et les spécificités du business chinois
“En tant qu’étudiante à l’Essca, je devais passer au moins un semestre à l’étranger pour un séjour d’études obligatoire. J’ai choisi la Chine pour avoir plus tard l'opportunité d'y travailler”, explique Marine, 24 ans (lire son témoignage).
L’Essca et de nombreuses autres écoles de commerce, comme Euromed, Skema, l’EM Lyon, l’Inseec, le Cesem ou l’ESC Montpellier, proposent à leurs étudiants de partir en Chine pendant leur cursus.
“Nos séjours s’étalent sur un semestre et sont ouverts aux étudiants avant ou pendant leur master, explique Wei Shen, directeur du programme de l’Essca à Shanghai. Avant le master, l’objectif est d’apprendre aux étudiants la langue chinoise et de les familiariser avec l’environnement des affaires en Chine, alors que pour les étudiants de master, le programme est axé sur le business à travers toute l’Asie : Chine, Japon, Corée et Asie du Sud-Est.”
Campus d’écoles en Chine ou échanges en université
Skema Business School (ex-ESC Lille) a développé son propre campus à Suzhou, dans la région de Shanghai, ouvert aux étudiants chinois et français. “Les étudiants français de Skema qui partent en séjour d'études à Suzhou, suivent le cursus d'une école de commerce française tout en étant en Chine, souligne Denis Boissin, responsable académique du campus. Ils suivent le cursus commun de Skema, auquel nous ajoutons des contenus spécifiques sur la Chine, dispensés par des professeurs asiatiques.”
Plusieurs programmes sont proposés, axés sur le commerce ou sur le luxe et la mode, ou encore sur l’innovation et le développement durable.
D'autres écoles proposent à leurs étudiants de passer un semestre dans une université chinoise. L’école Euromed Management de Marseille a ainsi développé des partenariats avec les universités de Tongji et de Jiaotong, situées à Shanghai. “Les étudiants qui choisissent de partir en Chine y suivent des cours de management donnés en anglais par les professeurs chinois de ces universités”, détaille Wang Hua, responsable du programme Chine d’Euromed.
S’initier aux codes culturels chinois
En plus de la langue et du business, certaines écoles cherchent à initier les étudiants français aux codes culturels chinois, particulièrement importants dans le contexte professionnel. Pour travailler avec des Chinois, il faut comprendre leur fonctionnement, notamment au niveau relationnel. Il est important de savoir, par exemple, qu'il ne faut pas contredire quelqu'un en réunion.
“Nous faisons intervenir en cours des professionnels qui travaillent en Chine depuis plus de 10 ans, explique Denis Boissin, de Skema. Ils viennent expliquer aux étudiants quels sont les codes à respecter au quotidien avec ses collègues ou partenaires chinois.”
Qui est sélectionné ?
Si vous souhaitez partir à la découverte de l'Empire du Milieu pour visiter Pékin, arpenter la Grande Muraille et manger chinois, votre candidature a peu de chance d’être retenue. Les écoles privilégient les étudiants curieux et ambitieux.
“Nous donnons une préférence aux étudiants qui ont l’intention de travailler en Chine, affirme Wei Shen de l’Essca. Ceux qui parlent déjà chinois sont prioritaires, car leur investissement dans l’apprentissage de la langue prouve qu’ils seront prêts à s’investir professionnellement en Chine.”
Pour Denis Boissin, “si l’étudiant ne souhaite partir en Chine que pour remplir la case “international” de son CV, ce n’est pas intéressant : il faut sentir chez lui une réelle envie de voir, de savoir et de comprendre la réalité de la Chine.”
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Article mis à jour le 02/12/2017
/ créé le 18-10-2012
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