- Témoignage
Voyager en Slovénie avec Marine: « Vivre à l'étranger, c'est s'adapter »
- Eurodesk
PARTIR POUR SE DÉCOUVRIR, c'est le podcast qui retrace le parcours de jeunes de 18 à 30 ans, partis à l'étranger. Du Canada à l’Espagne, en passant par la Suède, PPSD vous amène aux 4 coins du monde à la découverte de ces jeunes bien décidés à prendre leur destin en main. Ce mois-ci, pour le neuvième et ultime épisode, rencontre avec Marine, sportive et épanouie grâce à l’anglais.
Captivée par le sport et ses valeurs depuis son plus jeune âge, c’est tout naturellement que Marine Régalet se tourne vers des études en management du sport. Une fois à l’université, Marine n’a plus qu’une envie : apprendre l’anglais pour pouvoir quitter sa Bretagne natale… et découvrir comment le sport se vit à l’international !
La Slovénie, nation sportive
Marine Régalet : Ce qui me manquait dans mon parcours, c'était l'anglais. […] À l'école, je n'ai jamais réussi à l'apprendre. La seule solution, c'était de partir à l'étranger. Et pour moi, la Slovénie était le pays […] avec beaucoup d’histoire et d'immigration. Ils sont obligés de parler l’anglais parce qu'ils ne sont que deux millions, alors forcément, il faut s'ouvrir au monde. […] Mais au début, c'était très compliqué de partir en Master 2. […] À la faculté, il n'y avait pas ce partenariat donc j'ai décidé de le mettre en place et, par des contacts et du bouche-à-oreille, j'ai réussi à avoir les coordonnées du responsable management du sport en Slovénie. Je l'ai mis en lien avec mon responsable en France. On a créé un partenariat […] qui va, je l'espère, perdurer et pouvoir faire partir d'autres personnes qui ont envie de découvrir la Slovénie.
CIDJ-Eurodesk : Arrivée en Slovénie, Marine découvre tout du programme qui l'attend.
Marine Régalet : Dans mes études en Bretagne, les cours de sport, c'était du surf. Mais là, on a fait du ski de fond, de l'escalade. Des sports dont je n’avais pas l'habitude et c'était ça que je venais chercher. Des sports hors de mon quotidien. […] Et à côté de ça, j'avais suffisamment de temps pour voyager. C'était important de découvrir tout ce qu'il y a autour et visiter les musées pour apprendre l'histoire […] de l'ancienne Yougoslavie.
CIDJ-Eurodesk : Si Marine profite à fond de cette expérience, elle n'en perd pas de vue ses études ni son mémoire.
Marine Régalet : Le but, c'était vraiment de m'inclure dans la culture slovène. […] Je suis allée voir des compétitions de sport […] on a réussi à avoir des billets avec la fac pour aller voir des matchs de handball féminin, des matchs de hockey. On était vraiment plongé dans cette culture sportive. Et puis mes temps libres étaient aussi occupés à travailler. […] Qui dit Master 2, dit mémoire. […] Et les journées sont courtes, surtout en hiver. Il faut sortir avant la nuit […] se balader et partir avec les bus publics pour aller voir le célèbre lac de Bled, entouré de montagnes.
CIDJ-Eurodesk : Comme elle l'avait imaginé, ce voyage est une occasion de s'ouvrir à une nouvelle culture et de découvrir des approches différentes du sport.
Marine Régalet : Ça m'a étonnée de me balader dans les parcs et de voir des jeunes de 10-12 ans avec leurs parents faire du sport, du ski qu'il vente, qu'il neige, vraiment par tous les temps. […] En France, dès qu'il fait un peu froid, on ne va peut-être pas sortir. Là, ils repoussent toujours leurs limites. C'était vraiment formateur de me dire qu'il y a des pays qui sont vraiment forts au niveau du sport et de l'hygiène de vie. Et la Slovénie, c'est un des premiers pays où la sédentarité est très faible au niveau des jeunes et des ados, puisqu'ils mettent en place énormément de programmes sportifs dès l'enfance.
CIDJ-Eurodesk : La Slovénie recèle de nombreuses merveilles que Marine apprend à découvrir au fil de ses rencontres.
Une langue commune pour se comprendre
Marine Régalet : J'avais deux amis macédoniens qui sont venus habiter en Slovénie. Ils m'ont raconté tout ce parcours, celui de changer de pays pendant leur enfance pour mieux vivre. En fait, la Slovénie, c'est presque un Eldorado pour tous ces pays reculés de l'Europe. Ces jeunes sont incomparables parce qu'ils connaissent plusieurs langues, leur langue native (le slovène), l'anglais, parfois l'allemand ou l'italien, qui sont des langues apprises en Slovénie. Et ils ont une connaissance… Ils sont obligés de s'ouvrir au monde, ils sont obligés de voir ce qui se passe. […] La politique, ça les intéresse aussi beaucoup parce qu'ils vivent un changement et ils ont besoin de repères aussi grâce à l'Europe. Et l'Europe est vraiment porteuse pour la Slovénie depuis qu'elle est rentrée dans l'Union européenne.
CIDJ-Eurodesk : En plus de tout ce qu'elle découvre durant son voyage, Marine se surprend à surmonter le blocage qu'elle avait en anglais.
Marine Régalet : La Slovénie a été un déclencheur pour mon anglais puisqu’à l'école, je n'arrivais pas à l’apprendre. Je passais des heures et ça ne marchait pas. Et là, en Slovénie, c'était le déclic. Tu n'as pas le choix, en fait. Tu es dans le monde. Il faut avancer, il faut comprendre. Et c'est dur parce que tu as besoin de dormir, tu as besoin de te reposer pour que ton cerveau imprime vraiment. C'est un rythme où tu es fatigué et tu ne sais pas pourquoi. En fait, c'est parce que tu parles anglais. Et parler anglais, c'est vraiment une gymnastique et pour moi le plus grand changement dans ma vie, c'est l'arrivée de l'anglais grâce à mon voyage.
CIDJ-Eurodesk : Si Marine savait que cette aventure modifierait son parcours, elle n'avait pas réalisé à quel point un séjour à l'étranger pouvait ouvrir de nouvelles portes et de nouveaux projets.
Revenir avant de repartir
Marine Régalet : Après la Slovénie, je suis rentrée en France pour finir mon Master 2. Je suis partie en stage de fin d'études à la Fédération française handisport où j'ai réalisé mon stage. Et à la moitié de mon stage, ils ont décidé de m'embaucher. Et donc à présent, je suis salariée de la Fédération pour de vrai. Je pense vraiment que c'est grâce à mon CV, grâce à mes compétences, bien sûr, que j'ai acquis dans le bénévolat, mais aussi parce que j'ai un CV à l'international. Et ça, c'est un plus pour un employeur de savoir qu'une personne peut se débrouiller. […] Vivre à l'étranger, c'est s'adapter.
CIDJ-Eurodesk : Aujourd'hui, Marine est heureuse de partager son expérience et de rappeler que lorsqu'on veut partir, rien n'est impossible.
Marine Régalet : Mes conseils avant de partir ? Savoir où on veut aller, pourquoi on le fait, car si on ne sait pas pourquoi on le fait, ça ne sert à rien. Ce n'est pas parce que les amis y vont qu'on est obligé d'y aller. Par contre, il faut aussi s’y prendre un petit peu en avance avec la faculté, il faut vraiment en informer tous les professeurs, etc. C'est vraiment un long process pour faire son dossier de candidature, pour mettre tout en place, pour demander les bourses d'aide aussi. C'est important parce que vivre à l'étranger, ça coûte cher. […] Et mon conseil pendant le séjour, ce serait de vivre au maximum avec les gens du pays. […] Tu as une carte étudiante, tu as une carte de résidence. Donc ça veut dire que tu appartiens au pays, tu es dans le pays donc il faut vivre […] avec ses us et ses coutumes. […] Les personnes ne savent pas qui tu es, elles n'ont aucun a priori sur toi. C'est vraiment plaisant, mais tu dois respecter le pays aussi.
CIDJ-Eurodesk : Grâce à cette expérience, Marine voit son avenir différemment et rêve de nouveaux projets, toujours plus grands et plus impactant.
Marine Régalet : Ce qu'on peut me souhaiter, c'est de repartir à l'étranger rapidement, parce que pour moi, ça a vraiment été un déclic majeur. Je l'avais déjà par l'ouverture de mes parents, de ma vie sportive et bénévole. Mon but, maintenant, c'est de partir à l'étranger, voire d'habiter à l'étranger, d'intégrer une fédération et de travailler à l'étranger pour voir ce qu’il va se passer et découvrir encore de nouveaux modes de fonctionnement.
CIDJ-Eurodesk : Que ce soit dans le cadre de programmes d'échange pour effectuer un stage à l'international, pour s'engager dans du volontariat ou bien encore pour accomplir un projet personnel, le CIDJ et le réseau Info Jeune-Eurodesk vous accompagnent pour concrétiser votre projet. Alors si vous aussi, vous avez envie de partir à l'étranger, rendez-vous directement sur le site du CIDJ pour retrouver les coordonnées des référents Eurodesk près de chez vous.
La rédaction © CIDJ
Article mis à jour le 27/02/2023
/ créé le 27-02-2023
Crédit photo : CIDJ