Bon à savoir Concours des institutions européennes : découvrez les perspectives de carrière

Valérie François Valérie François
Publié le 02-05-2013

En bref

  • Vous rêvez d'un job dans un environnement international ? Un tiers du personnel des institutions européennes va être remplacé d’ici à 2020. L'Europe recherche 1 000 à 1 500 nouvelles recrues par an. Peut-être y a-t-il une place pour vous ?
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Concours des institutions européennes Crédit : Pixabay

"Être recruté par une institution européenne, c’est la garantie d’avoir un poste à vie, un très bon salaire, la possibilité de voyager et de changer de fonction tous les 3 ou 4 ans, d’apprendre des langues, de développer de nouvelles compétences tout au long de sa vie professionnelle. Et c'est aussi la satisfaction de participer à la construction européenne, d’apporter sa petite pierre à l’édifice !" s’enthousiasme David Bearfield, directeur de l’Office européen de sélection du personnel (EPSO). Dans un contexte de crise et d’instabilité professionnelle, ces arguments ont du poids.

Alors pourquoi le nombre de postulants Français diminue-t-il ? "Il y a moins de candidats français, reconnaît David Bearfield. Mais de nombreux mythes et malentendus existent autour des concours européens. Ainsi, beaucoup s'imaginent qu'une expérience professionnelle est obligatoire. C'est faux. Pour le concours d'administrateur 1er grade (AD5), nous recrutons à partir de la licence. De même pour les langues : il faut certes un bon niveau mais il n'est pas nécessaire d'être bilingue. De plus, depuis 2010, nous avons dépoussiéré les critères de sélection qui dataient des années 50. Même si le nombre d’inscrits reste impressionnant et peut en démotiver certains, grâce à ces nouvelles procédures les concours sont plus ouverts à tous." 

Désormais, les candidats sont testés sur 8 compétences : capacité à analyser les problèmes, à communiquer, à travailler en équipe, à hiérarchiser les priorités, à développer leurs connaissances, à s’engager sur des résultats, à s’adapter à différentes situations, à encadrer.

Le QCM sur la connaissance des institutions européennes a été supprimé et remplacé par des tests de raisonnement verbal, numérique et abstrait et un test de jugement de situation. Le grand entretien a été remplacé par 3 épreuves d’évaluation orale.

Les tests se déroulent sur une période de 5 à 9 mois et non plus sur deux ans comme auparavant.

Une fois sur la liste de réserve, vos chances d’obtenir un poste sont également beaucoup plus importantes. 95% des lauréats deviennent fonctionnaire européen. Et ceux qui ratent le concours reçoivent un passeport de compétence leur permettant de mieux comprendre pourquoi ils ont échoué.

"Avec ces nouvelles procédures de sélection, nous voulons attirer les éléments les plus motivés et les plus brillants" explique David Bearfield.

Il n’y a pas de quotas par pays. Il faut être le meilleur. Et la concurrence est grande ! 41 000 candidats en 2012 pour 300 places pour le concours d’administrateur.

"Aujourd'hui, les recrutements sont ouverts aux 27 pays adhérents, ce qui n'était pas le cas avant ! La concurrence est donc importante. Le concours d’administrateur est un cas extrême. Il y a beaucoup moins de candidats pour les concours de linguistes, d’assistants ou de spécialistes. Si l’Europe vous intéresse, tentez votre chance car le jeu en vaut vraiment la chandelle ! » assure David Bearfield. 

 

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