Le wwoofing, une expérience riche que je conseille !
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A 23 ans, Stéphane s'est envolé pour la Nouvelle-Zélande avec un visa vacances travail. Mais à son arrivée, il ne trouve pas d'emploi. Sur les conseils d'autres jeunes, il contacte des familles recevant des voyageurs en échange de leur aide. Depuis, il opte pour le wwoofing quand il n'a pas de job. Témoignage.
En Nouvelle-Zélande, le wwoofing est très répandu.
Le contrat est clair : tu donnes quelques heures de ton temps chaque jour pour aider une famille dans certaines tâches, la plupart du temps en rapport avec l'écologie, l'agriculture bio... En retour, tu es logé et nourri.
Ceux qui sont là depuis plusieurs mois en ont généralement fait au moins une fois ! De mon côté, j'en avais entendu parlé avant mon départ et je m'étais dit que cela pouvait être intéressant. Mais sans creuser l'idée. Un jour, j'ai rencontré un Québequois, à Auckland, qui m'a raconté ses wwoofs. C'est là que j'ai commencé à envisager sérieusement cette option malgré mon visa vacances travail.
Dico du wwoofer
Wwoof : World Wide Opportunities on Organic Farm.
Hôtes : Ce sont ceux qui vous accueillent (tandis que le wwoofer est celui qui est reçu par la famille).
J'ai beaucoup progressé en anglais et rencontré du monde
Comme je n'avais pas de job, j'ai adhéré à l'association locale permettant d'obtenir les coordonnées des hôtes. Mon premier wwoof, je l'ai trouvé grâce au bouche à oreille. On m'avait dit du bien d'hôtes à Whangateau, un tout petit village de l'île du Nord. Je leur ai finalement proposé mon aide.
Le plus gros de mon travail consistait à couper du bois. J'ai aussi participé à des projets de rénovation et d'amélioration de la ferme, nourri les animaux, utilisé du compost pour les plantes...
J'y suis resté six semaines et grâce à la fermière qui était aussi professeur de lettres à l'université, j'ai beaucoup progressé en anglais.
J'ai apprécié l'ambiance, notamment les repas avec la famille et tous les autres wwoofers, d'autant que nous sommes nombreux à voyager seuls. C'est l'occasion de rencontrer des gens qui viennent chacun avec une histoire différente et de vivre comme les locaux, en partageant leur quotidien.
Le wwoofing permet un vrai échange avec les hôtes
J'ai refait du wwoofing à Turangui, toujours dans l'île du Nord. Je dormais dans une yourte. Ce fût une très belle expérience humaine. Mes hôtes n'avaient pas grand chose à donner, mais ils le partageaient avec joie.
J'ai toujours dans mon sac quelques photos de mon quotidien en France ou de ma famille, que j'aime montrer. Les Néo-Zélandais s'intéressent beaucoup à notre environnement, à nos coutumes...
Attention à ceux qui profitent du système !
Malheureusement, le wwoofing ne se passe pas toujours aussi bien. Certains hôtes profitent du fait que vous n'ayez pas de job. Par exemple, à Roxburg, dans l'île du Sud, j'ai vécu mon pire wwoof : pendant deux semaines j'ai ramassé des fruits pour des gens qui ne partageaient rien avec nous. J'avais le gîte et le couvert, mais pour le reste, je travaillais comme je l'aurais fait pour une entreprise classique, sauf que je n'étais pas payé !
Le mieux est quand même d'appeler les hôtes avant pour avoir un contact direct avec eux, discuter de ce que vous allez faire, de l'organisation...
Discutez avec d'autres wwoofers quand vous en rencontrez, cela peut aussi vous donner des pistes !
Et après?
En ce moment, je suis saisonnier dans une station de ski néo-zélandaise. Peut-être que je referai quelques wwoofs ensuite, ici ou en Australie. Je pense notamment retourner à Whangateau, au moins pour dire bonjour à mes hôtes !
Mais avec mon visa vacances travail, je privilégie les jobs afin de gagner un peu d'argent. Ce que je retiens de ces expériences, c'est qu'au-delà de l'avantage financier, elles ont été des aventures humaines enrichissantes.
Vraiment, je le conseille !
CIDJ © CIDJ
Article mis à jour le 25-02-2019
/ créé le 10-05-2012
Crédit photo : Pixabay