Bizutage à l'université Le bizutage, c'est les uns contre les autres !

Perrine Basset Fériot
Publié le 01-10-2024

En bref

  • Trop connectés, pas assez impliqués : la GenZ, ce n’est pas ça !
  • À micro tendu, vous parlez de vie intime, d’études, de boulot, de santé…
  • Pas de vérité universelle ni de leçon toute faite, mais vous avez le dernier mot.
Interviews de jeunes étudiants sur le bizutage dans le milieu universitaire.
Est-ce que lancer de la farine sur les nouveaux est considéré comme du bizutage ? Découvrez-le dans la deuxième diapo... Crédit : Perrine Basset Fériot - CIDJ
Dans ce micro-trottoir, six jeunes réagissent à différentes situations qui ont réellement eu lieu lors de soirées d'intégration. Crédit : Perrine Basset Fériot / Laura El Feky - CIDJ

Bizutage, intégration... Sauriez-vous faire la différence ?

Quoi ? Mimer des actes sexuels, boire un mélange de boissons alcoolisées, être recouvert de mousse à raser... Le bizutage consiste à amener une personne à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants, qu’elle soit consentante ou non. À chaque rentrée, le Comité national contre le bizutage reçoit des dizaines d'appels de victimes ayant subi ces actes. Les témoignages des jeunes arrivant dans un nouvel établissement décrivent des activités d'intégration mêlant "jeux" et "humiliations". Des moments festifs qui virent parfois au drame...

Pourquoi ? Malgré son interdiction pénale en 1998, le bizutage a la peau dure ! Pour cause, peu de jeunes sont au courant qu'il est punissable de six mois d'emprisonnement ainsi que 7 500€ d'amende. Dans les faits, les victimes n'osent que très peu dénoncer ces actes, par peur de représailles ou par honte. Pour mieux informer les élèves, le Comité national contre le bizutage demande aux chefs d'établissement de rappeler dans le règlement intérieur que le bizutage est un délit. 

Qui ? Une enquête de l’Observatoire des Violences Sexistes et Sexuelles dans l’Enseignement supérieur, publiée en septembre 2024, montre qu'un jeune sur 10 affirme être victime de bizutage. De plus, un étudiant sur quatre ne considère pas le fait de formuler des blagues dégradantes comme du bizutage ni le fait de forcer autrui à participer à des activités (1 jeune sur 5).

Quand ? Le bizutage arrive le plus souvent dans le cadre de soirées ou d'événements universitaires, tout au long de l'année ! Mais certains bureaux des étudiants (BDE) décident aujourd'hui de prendre le problème à la racine, en organisant des week-ends d'intégration moins "traditionnels". Exemple à l'école de Sciences Po Paris, où l'esprit d'équipe et sportif a remplacé l'alcool et la rivalité. 

Où ? Les victimes de bizutage peuvent contacter gratuitement et anonymement le Comité national contre le bizutage via sur leur site internet ou par téléphone (06 07 45 26 11 / 06 82 81 40 70). Le Comité écoute, conseille et oriente les jeunes vers une cellule d'aide aux victimes et peut contacter le chef de l'établissement pour signaler un problème. 

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