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Conseils Missions humanitaires : partir à l'étranger en choisissant la solidarité internationale

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Publié le 12-06-2013

En bref

  • Que ce soit pour coordonner des programmes sur le terrain lors de missions humanitaires, pour intervenir en tant qu'expert selon le domaine d'activité de l'ONG ou pour des fonctions supports au siège, la solidarité internationale implique de partir à l'étranger. Exemple de Médecins du Monde...
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Missions humanitaires : partir à l'étranger en choisissant la solidarité internationale Crédit : Mangostock - Fotolia

Si vous cherchez une profession qui vous permette de partir à l'étranger, vous avez sans doute pensé à la solidarité internationale. Mais quels métiers privilégier ? Comment intégrer une ONG (organisation non gouvernementale ?
Explications d'Hélène Berger, responsable du pôle recrutement parcours de Médecins du Monde.

Qui sont les acteurs de terrain d'une ONG ?

"Toutes les ONG ne fonctionnent pas de la même façon, même si certains postes restent les mêmes d'une organisation à l'autre.

Chez nous, il y a deux types d'acteurs de terrain :

  • des experts de notre domaine d'activité, donc des professionnels de la santé qui forment et encadrent les équipes de soins locales ,
  • ceux qui occupent des fonctions plus généralistes, c'est-à-dire les chefs de projets, coordinateurs administratifs, coordinateurs financiers et coordinateurs logistiques et médicaux. Tous travaillent sous la responsabilité des coordinateurs généraux chargés du management des missions humanitaires.

Très souvent, ces postes sont occupés par des expatriés qui ont signé avec l'ONG un contrat à durée déterminée pour des missions de 6 mois à 1 an."

Y a-t-il d'autres métiers qui permettent de partir à l'étranger régulièrement ?

"Oui, car il y a des moments clés dans la vie d'un projet auxquels participent aussi bien les acteurs de terrain que ceux du siège.
Par ailleurs, tous doivent comprendre la complexité des choses vécues sur place par le personnel, ce qui nécessite des visites - plus ou moins fréquentes - sur le terrain.
Sont concernés les professionnels du "desk" qui font le lien entre les gens de terrain et le siège pour le pilotage de programmes, l'élaboration de la stratégie d'intervention... Sans oublier ceux qui occupent des fonctions supports au siège (contrôle de gestion, ressources humaines...)."

Comment doit s'y prendre un jeune qui souhaiterait partir en mission en intégrant une ONG ?

"Si vous visez une fonction de coordination sur le terrain, sachez qu'il s'agit de postes qualifiés nécessitant de l'expérience. Je conseille au jeune diplômé de postuler pour un poste au siège grâce auquel il participera à la mise en place de programmes internationaux. Cela sera formateur et pourra généralement lui permettre, à terme, de se rendre sur le terrain.

Pour le personnel médical, il est plus facile de partir en mission, surtout en ayant suivi une formation en médecine tropicale. Il existe cependant des postes d'appui au siège."

Quelles sont les formations recommandées pour travailler dans l'humanitaire ?

"Pour les travailleurs humanitaires (hors experts médicaux), les filières relations internationales des IEP (instituts d'études politiques) et les masters spécialisés dans la solidarité internationale sont appréciés.
En parallèle, des instituts comme Bioforce forment des logisticiens, des administrateurs et des coordonnateurs de solidarité internationale.
Parfois, les sciences humaines et sociales peuvent aussi conduire aux métiers de l'humanitaire.
Mais nous recrutons majoritairement des diplômés de niveau bac 5 et plus."

Peut-on mettre en avant son goût pour le voyage auprès des recruteurs ?

"Oui, notamment parce que nous favorisons la pratique des langues : l'espagnol pour les missions en Amérique latine et l'anglais pour l'Asie et l'Afrique anglophone.
Mais il y a différents types d'immersion dans un pays. Mieux vaut être capable de vivre en collectivité et de façon extrêmement sobre. L'appétence pour ce type de vie est un plus !"

Attention, les opportunités à l'étranger ne sont pas les mêmes dans toutes les ONG !
"L'Unicef France n'a pas de salariés détachés à l'étranger", explique Olga Monath, directrice des ressources humaines. "Seul le personnel chargé de la communication est appelé à voyager régulièrement pour faire des reportages sur les missions en cours. Mais tous les salariés partent à tour de rôle à l'étranger en fonction de leur ancienneté pour prendre conscience de la réalité du terrain."

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