Avant-goût Parcoursup : zoom sur le test d’autopositionnement en IFSI
En bref
- Le test d’autopositionnement ne sert pas à évaluer ses compétences, mais à aider à entamer une réflexion personnelle.
- Sur Parcoursup, les candidats souhaitant intégrer un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) doivent obligatoirement passer un test.
- Cette mesure vise à mieux orienter les futurs étudiants face à une formation très prisée, mais confrontée à un taux d’abandon élevé.
Un outil pour éclairer les candidats en IFSI
Avec plus de 650 000 vœux (rien que ça !) à la dernière session, le diplôme d’État d’infirmier se classe parmi les trois formations les plus convoitées sur Parcoursup, derrière le PASS (parcours accès santé) et les écoles d’ingénieurs post-bac. Face à une telle popularité, une nouvelle mesure a été instaurée en 2024 : les lycéens, comme les étudiants en réorientation souhaitant intégrer un institut de formation en soins infirmiers (IFSI), doivent obligatoirement passer un test d'autopositionnement. Cette initiative, mise en place par le ministère de l'Enseignement supérieur en collaboration avec les instances représentatives de la profession d’infirmière, vise à aider les candidats à évaluer leur motivation et à comprendre les spécificités de ce parcours. « Le questionnaire comprend 14 questions couvrant différents aspects de la formation et du métier d'infirmier », détaille Damien Sarmeo, vice-président chargé de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'orientation à la FNESI. Les thèmes abordés incluent l'organisation de la formation, les conditions de travail, les domaines d'exercice, la vie étudiante en IFSI et la poursuite d’études. Bien que le test soit obligatoire, et qu’une attestation de passage demeure nécessaire pour candidater, les réponses ne sont ni enregistrées ni communiquées aux établissements.
Un taux d’abandon élevé en IFSI
Il s’agit avant tout d’un outil de réflexion personnelle permettant aux étudiants de confronter les attentes des étudiants à la réalité, souligne Damien Sarmeo. « Ce test vise à s’assurer que tous les étudiants aient un minimum d’informations et de ressources avant d’entrer en formation ». Pour le grand public, le métier est souvent réduit à « des piqûres et des prises de sang », constate-t-il, ce qui ne reflète pas la complexité et la diversité du rôle infirmier. Pour éviter les désillusions, il encourage vivement les candidats à « approfondir leurs recherches en participant aux journées portes ouvertes des IFSI, en échangeant avec des étudiants et des professionnels, voire en effectuant un stage d’observation. » Rappelons que le taux d’abandon en IFSI reste préoccupant. En 2024, 3 étudiants sur 4 ont envisagé d’arrêter leur formation, d’après une enquête de l’association SPS et de la plateforme payante Réussis ton IFSI. Et selon les chiffres de la DREES, 10% des étudiants et des étudiants abandonnent effectivement en première année.