Interview Partir travailler en Australie : pari réussi pour Aurélie
En bref
- Vous êtes tenté par un job à l'étranger ? Découvrez le témoignage d'Aurélie qui a décidé de partir en Australie avec un visa de travail. Entre cours d’anglais, stage et emploi, la jeune femme revient sur son périple de 10 mois
Partir à l’autre bout du monde, Aurélie l’a fait. Elle a fait le choix de partir travailler en Australie. Aujourd’hui en poste en France, Aurélie revient sur son voyage.
Pourquoi as-tu choisi de partir en Australie ?
Je voulais partir loin, très loin pour ne pas avoir la possibilité de rentrer facilement à la moindre difficulté. Je voulais voyager et en profiter pour améliorer mon anglais même si j’avais déjà un niveau plutôt bon, enfin c’est ce que je pensais jusqu’à ce que j’arrive en Australie. C’était la destination parfaite pour moi : c’était loin, anglophone et surtout c’était le soleil et la mer !
Quelles ont été tes démarches pour partir ?
J’ai commencé par une simple requête Google. Mais je me suis retrouvée face à une énorme quantité d’informations pas toujours identiques. J’ai fini par trouver l’organisme « études-australie » qui proposait une réunion d’information gratuite sur le working holiday visa. J’y suis allée et j’ai appris qu’on pouvait prendre des cours d’anglais sur place et même faire un stage. Je me suis dit que c’était l’idéal pour avoir une expérience professionnelle en lien avec mes études.
Cet organisme assiste également pour la demande de visa, le choix d'une école d’anglais sur place et aide à trouver une famille d’accueil.
Pourquoi partir avec le working holiday visa ?
Pour moi ce visa était idéal car je savais que je ne voulais pas partir plus d’un an et en plus on n’est pas limité à un nombre d’heures de travail par semaine. Aussi ce visa me permettait de changer de ville comme je voulais.
Le seul problème c’est que pour travailler en Australie, le visa ne suffit pas. Il faut un tax file number. C’est un numéro pour les impôts. Mais il faut compter plusieurs semaines avant de le recevoir et on ne peut faire la demande qu’une fois sur place, en Australie. C’est pour ça que j’ai pris des cours d’anglais pendant un mois. Ça m’a permis de faire quelque chose d’utile pendant le lapse de temps où je ne pouvais pas travailler. En plus j’ai eu la chance de pouvoir faire un stage en même temps que mes cours. J’ai donc doublement rentabilisé mon premier mois en Australie.
Comment as-tu trouvé ton premier emploi ?
Après mon stage j’ai voulu changer de ville et chercher du travail. J’ai postulé à des offres en ligne mais je n’avais pas de réponse. Je me suis décidée à aller voir directement les entreprises qui m’intéressaient en prétextant qu’elles n’avaient peut-être pas reçu ma candidature. Ça a marché ! Une des entreprises m’a proposé un entretien immédiat. J’étais pas du tout préparée mais je me suis lancée. J’ai eu beaucoup de chance parce que la personne qui m’a fait passer l’entretien adorait la France. Le feeling est bien passé et j’ai remplacé un salarié absent pendant 6 mois.
Qu’as-tu fais après cette expérience ?
Ma sœur m’a rejoint et pendant un mois on a joué les touristes ! J’avais gagné pas mal d’argent et j’ai voulu en profiter. Après ça, j’ai préféré partir avant la fin de mon visa. Pour moi il valait mieux rester sur cette bonne expérience"
Pendant ton séjour y a-t-il eu des moments plus difficiles que d’autres ?
Il y en a eu plusieurs. J’ai eu un coup de blues au moment où j’ai changé de ville parce que je quittais les amis que je venais de me faire et ma famille d’accueil aussi. C’est un peu comme si je quittais mon cocon une deuxième fois. Et arrivée à Brisbane le moral est revenu parce que j’ai rapidement fait des rencontres.
Mais au bout de 6 mois, j’ai eu une grosse baisse de moral. La France me manquait. Surtout le fromage je dois dire ! Ma famille aussi me manquait beaucoup. Malgré les conversations par visioconférence je ratais des événements comme l’anniversaire de ma sœur et c’était difficile à supporter. J’étais à deux doigts de prendre un avion et rentrer en France. Finalement un festival français se déroulait à Brisbane et c’est ce qui m’a fait tenir. Il y avait beaucoup de Français et de nombreuses entreprises françaises. J’ai aussi vu deux amis de France qui étaient en Australie pendant la même période que moi. Ça m’a fait du bien de leur parler.
Avec le recul, que t’as apporté ton séjour en Australie ?
Déjà, l’anglais n’est plus un problème pour moi. Ensuite un voyage pareil ça forge le caractère ! On apprend à se débrouiller. Avant mon voyage j’habitais chez mes parents. En débarquant en Australie j’ai dû me débrouiller seule : trouver un travail, un logement, … aujourd’hui je fais ma lessive et je sais presque cuisiner ! Il y a une sorte de fierté de se dire qu’on l’a fait seule, loin de ses repères.
Grâce à ce voyage, j’ai découvert le monde entier en étant dans un seul pays ! Aujourd’hui j’ai des amis partout dans le monde. J’ai rencontré des Brésiliens, des Zimbabwéens, des Belges, des Suisses, des Allemands, des Saoudiens, des Russes, … Chacun m’a apporté sa culture, son pays. C’était incroyable. On en sort grandi.
Prendre des cours d’anglais en Australie, bonne ou mauvaise idée ?
Aurélie a choisi de commencer son voyage en Australie en suivant des cours d’anglais pendant un mois. « Je le conseille à tout le monde. Parce que même si on pense avoir un bon niveau en anglais on a vraiment du mal à tout comprendre à cause de l’accent et aussi parce que les australiens ont un vocabulaire propre. Par exemple pour dire "afternoon" ils disent "arvo".
Un bon niveau d’anglais peut être nécessaire pour travailler. « Si vous voulez travailler dans une ferme vous n’aurez pas besoin de bien savoir parler anglais », explique Aurélie. « En revanche pour travailler dans un bar ou un restaurant vous devrez avoir un certain niveau ». Prendre des cours a un prix. Comptez 1 900 euros pour 4 semaines de cours d’anglais et votre hébergement en famille d’accueil (qui comprend vos repas) à Melbourne (les prix varient selon les villes). « C’est un investissement que l’on rentabilise vite en travaillant pendant un an » indique Aurélie.
Propos recueillis en 2016