Reportage À la Cité universitaire internationale, voilà comment on prépare Noël 2023
En bref
- Parmi les 12 000 étudiants de la cité universitaire internationale, seuls quelques-uns ont passé les fêtes sur le campus parisien. Nous les avons rencontrés pour connaître les coulisses de ce Noël pas comme les autres.
La cité universitaire, un endroit à part
Dans les 43 maisons de la cité universitaire internationale, 150 nationalités cohabitent quotidiennement. De la maison Honnorat à l’entrée de l’université jusqu’à la maison des étudiants canadiens, la solidarité règne dans les couloirs. Pour les fêtes, ils ont recréé à leur façon l’ambiance traditionnelle de Noël.
Pour Sutanuka, étudiante indienne de 28 ans, la cité universitaire internationale est un endroit à part : “la cité est devenue une sorte de bulle de protection pour nous.” En cette période, un aller-retour en Inde serait trop onéreux pour la jeune étudiante. Heureusement, en un an, ses voisins de palier sont ses amis et ses invités pour les festivités de fin d’années.
“Moi et mes amis, nous avons prévu de visiter la région parisienne pour profiter de l’ambiance de Noël.”
Pour Sindre, étudiant norvégien de 21 ans, Noël est une affaire de famille. Il nous a confié sans hésitation que le fêter sans ses proches du nord de l’Europe, cela serait bizarre. Cependant, il concède qu’après “avoir séjourné longtemps ici, les amis font partie de la famille.“
Cette atmosphère presque familiale se confirme à la MEC. Su, présidente du pavillon, est soulagée de ne pas rester seule pendant cette période de fête. L'étudiante turque de 29 ans a célébré son premier Noël en 2021, sur le campus. Deux ans après, elle est ravie de retrouver les autres résidents pour ce rendez-vous et de pouvoir cuisiner pour l'occasion.
Ici, il n'y a pas de différences de nationalité ou de religion : "La cité universitaire, c'est aussi une place où on observe une ouverture d'esprit", nous explique Su. Avec émotion, elle nous raconte que lors de son élection de présidente de la maison des étudiants canadiens, personne n'a prêté attention à sa nationalité. Une inclusivité qui l'a particulièrement touché : "Je me sens vraiment chez moi à la maison du Canada."