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84 % des étudiants déclarent être en bonne santé mais...
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Même si 8 étudiants sur 10 estiment être en bonne santé, l’étude 2018 « Santé des étudiants et lycéens » menée par la Smerep et Opinion Way met en lumière les difficultés de la vie étudiante : budget, stress lié aux études… et comportements à risques.
La moitié des étudiants déclare avoir rencontré des difficultés financières. Cela a été une préoccupation tout au long de l’année pour 20 % d’entre eux. Le budget moyen a légèrement diminué, passant de 388 € en 2015 à 382 € en 2018. Le premier poste de dépense est consacré à l’alimentation même si le montant journaliser moyen dédié au repas est de 9 euros… Parmi les 56 % qui déclarent sauter des repas, 2 sur 10 le font dans un souci d’économie. Le logement est le second poste de dépense pour les 44 % qui ne vivent pas chez leurs parents ou un membre de leur famille. Enfin, les sorties constituent le 3e poste de dépense. Pour subvenir à leurs besoins, ils sont près de 50 % à jongler avec un job.
¼ des étudiants stressés en permanence
Même s’ils sont une large majorité à se dire satisfaits de leur vie d’étudiant, 9 étudiants sur 10 subissent des périodes de stress dans l’année. 25 % déclarent être « tout le temps stressés ». Les raisons invoquées sont d’abord liées aux études (examens, orientation). Viennent ensuite, les problèmes affectifs, de recherche de stage et les problèmes financiers. Plus de la moitié des étudiants font état de problèmes de sommeil et en particulier de difficultés d’endormissement. Pour lutter contre le stress, tous n’adoptent pas une démarche bonne pour la santé. Si 38 % des étudiants ont recours au sport, 13 % invoquent la consommation de cigarettes, 9 % la consommation d’alcool, 6 % l’automédication, 3 % prise de cannabis et 3 % la prise d’anxiolytiques pour y remédier. 35 % ne font rien de particulier pour diminuer ce stress, au risque de se faire dépasser par la situation. En effet, 60 % des étudiants affirment s’être senti dépassés par leur quotidien, et près d’1 sur 4 déclare avoir eu des pensées suicidaires.
Pratiques et comportements à risques
55 % consomment de l’alcool principalement pour décompresser et relâcher la pression. ¼ des étudiants admettent avoir une consommation plus régulière et/ou plus importante. Bière et alcool forts sont les plus consommés, entre 3 et 6 verres/pintes pour 40 % des étudiants.
28 % ont déjà consommé au moins l’une des drogues suivantes : poppers, gaz hilarant, codéine, ecstasy, cocaïne.
Sur le plan de la prévention sexuelle, 1 étudiant sur 2 n’utilise pas systématiquement un préservatif, et 70 % des étudiants concernés par le changement de partenaire ne se font pas dépister systématiquement. Enfin, 30 % ont des croyances erronées sur le mode de transmission du sida.
Addiction au téléphone portable
20 % des étudiants passent plus de 6 heures par jour sur leur smartphone et la première consultation a lieu moins de 10 minutes après le réveil pour 7 étudiants sur 10. L’addiction est telle que 44 % avouent ne pas être capable de sa passer de smartphone dans la journée. L’étude montre pourtant que la population étudiante est bien consciente des incidences négatives sur la qualité de concentration, de sommeil et sur leurs relations sociales. Ils sont même plutôt demandeurs d’actions de prévention sur la gestion du stress, la dépression, les problèmes psychologiques ou le sommeil.
L’info en +
Le suicide serait la 2e cause de mortalité chez les 15-24 ans. Dans le cadre de mesures pour la prévention autour de la santé mentale, la ministre de la Santé a annoncé jeudi 28 juin que « le développement des compétences psychosociales (gestion des émotions, du stress, des conflits…) sera encouragé dès le plus jeune âge, en lien avec l’Education nationale et les étudiants seront formés aux premiers secours en santé mentale ».
Odile Gnanaprégassame © CIDJ
Actu mise à jour le 02/07/2018
/ créée le 02-07-2018
Crédit photo : Pixabay