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Handicap : 5 dispositifs à connaître pour une bonne scolarisation
- Etudier avec un handicap
436 000, c’est le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans le primaire ou le secondaire à la rentrée 2023. Pour s’adapter à leurs besoins et les accompagner dans leur scolarité, l’école met en place plusieurs dispositifs. Plans d’appui à la scolarisation, enseignants spécialisés, classes adaptées... on fait le point !
Aménagements de la scolarité
Un élève en situation de handicap, reconnu comme tel auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), bénéficie de certains droits tout au long de sa scolarité. Un enseignant référent, titulaire du certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’école inclusive (Cappei), accompagne l’élève et sa famille tout au long du parcours scolaire. En fonction du handicap, une équipe de suivi (médecins, rééducateurs...) peut également s’avérer nécessaire.
Dès la maternelle, le projet personnalisé de scolarisation (PPS) prend en compte ses besoins et définit les accompagnements nécessaires. Cela peut concerner un accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH), des aménagements lors des examens, du matériel pédagogique adapté... Le PPS suit l’élève jusqu’à la terminale, voire jusqu’à ses 20 ans, s’il poursuit des études supérieures en lycée (BTS, classe prépa).
D’autres plans d’appuis à la scolarisation existent pour les élèves sans reconnaissance du handicap auprès de la MDPH. Ces différents plans s’adressent à des élèves éprouvant de grandes difficultés dans leurs apprentissages, souffrant de troubles de santé fluctuants, d’une pathologie chronique ou qui connaissent des difficultés scolaires durables (troubles dys, troubles de la parole...).
Accompagnement à l’école...
Dans le premier degré, si le professeur constate des difficultés, il peut demander l’intervention d’un enseignant spécialisé appartenant au réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased). Selon les besoins de l’élève, les aides répondent à un besoin pédagogique (difficultés d’apprentissage), éducatif (problèmes de comportement) ou psychologique.
Si nécessaire, l’élève présentant un handicap peut suivre sa scolarité en unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis). En fonction du niveau, l’organisation des enseignements se révèle différente. En primaire et au collège, les élèves partagent leur temps entre la classe ordinaire et les temps d’enseignement adapté en petit groupe, encadré par un enseignant titulaire du Cappei. Dans les classes Ulis de lycée pro, les classes regroupent environ 10 élèves suivis par un enseignant coordonnateur qui s’occupe de tous les aspects de la scolarité : orientation, suivi des stages, accompagnement à l’insertion professionnelle...
Les sections d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa) accueillent les élèves à partir au collège. Elles s’adressent à ceux qui connaissent des difficultés pédagogiques et éducatives graves et persistantes. Contrairement aux Ulis, les Segpa concernent également les élèves sans reconnaissance du handicap. Avec 16 élèves par classe, la Segpa assure l’acquisition de compétences et connaissances générales et professionnelles menant à l’obtention du diplôme national du brevet, section professionnelle.
... ou en dehors
Certains handicaps ou maladies nécessitent un accompagnement en dehors des temps et des lieux scolaires. Dans le cadre d’une reconnaissance du handicap, les services d’éducation spécialisée et de soins à domicile (Sessad) peuvent intervenir à l'école, mais aussi dans les différents lieux de vie des enfants et adolescents (à domicile, au centre de loisirs...). Ce service permet d’articuler les soins indispensables et d'assurer une scolarisation en milieu ordinaire pour éviter une scolarité en établissement spécialisé. Le Sessad regroupe différents professionnels, comme des kinés, des orthophonistes, des psychomotriciens, etc., qui assurent des actes médicaux ou des aides spécifiques pour surmonter les difficultés liées au handicap. À noter que selon les types de handicaps, d’autres appellations restent possibles. Ainsi, le Sessad concerne plus spécifiquement les déficiences intellectuelles, motrices ou le polyhandicap tandis que, par exemple, les SSEFIS (services de soutien à l’éducation familiale et à la scolarisation) se destinent aux sourds et malentendants.
En cas d’hospitalisation, de maladie ou d’accident, l’accompagnement pédagogique à domicile, à l’hôpital ou à l’école (Adaphe) intervient. Ce service s'adresse à tous les enfants qui doivent interrompre leur scolarité pendant au moins 15 jours. Avec un maximum de six heures hebdomadaires, l’Adaphe n’ambitionne pas de prendre le relai de la scolarité ordinaire, mais d’assurer une continuité pédagogique et du lien social. Un ou plusieurs professeurs, de l’établissement ou non de l’élève, assurent cet accompagnement en dehors de l’école.
Pour bénéficier de ces dispositifs, l’interlocuteur privilégié demeure la MDPH. Cependant, la scolarisation des enfants et adolescents en situation de handicap reste assez compliquée à gérer et les moyens ne suffisent souvent pas : les AESH manquent, les places dans les services restent limitées... Ainsi, l’Union nationale des associations de parents inadaptés (Unapei) estime que 23 % des enfants présentant un handicap n’ont pas accès à la scolarisation.
Fiona Simoens © CIDJ
Actu mise à jour le 14-02-2024
/ créée le 14-02-2024
Crédit photo : Halfpoint - iStock