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Les Olympes de la parole ou comment porter la cause des femmes sur le devant de la scène
- Avant le bac
Le concours national, ouvert aux écoles élémentaires, collèges et lycées, invite les élèves à s’interroger cette année sur la place des femmes dans les processus de paix. Un vaste sujet qui lie pédagogie et éloquence, pour (re)mettre l’égalité garçon/fille au cœur de la vie scolaire.
Ici, Les Olympes se racontent au pluriel… Bien qu’il n’ait fallu la plume que d’une seule féministe pour écrire la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », ce sont des classes entières qui poursuivent chaque année son combat. De l’école élémentaire au secondaire, les élèves inscrits au concours « Les Olympes de la parole » ont une mission principale : réfléchir et mettre en scène la place des femmes dans la société. Olympe de Gouges peut être rassurée, la relève semble assurée.
Allier écriture et éloquence
En 2022, le concours s’était interrogé sur la place des femmes scientifiques en Europe, en hommage à Marie Curie, fondatrice de l’association française des femmes diplômées des universités (AFFDU), à l’origine de l’événement. Cette année, les élèves vont être confrontés à une autre problématique : « Quelle place pour les femmes dans les processus de paix ? ».
Porté par le ministère de l’Éducation nationale ainsi que par le ministère chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes et le Haut Conseil à l'Égalité, ce projet pédagogique se compose en deux temps : d'abord l’établissement participant doit rendre une fiche méthodologique, rédigée par les enseignants, afin d'exposer de manière synthétique la trame du travail des élèves et les objectifs pédagogiques mis en œuvre. Ce travail peut s’accompagner d’un dossier explicatif et facultatif. Ensuite, les classes sélectionnées pour la finale seront invitées à Paris pour interpréter une saynète illustrant la thématique.
Un concours aux multiples avantages
Pour les participantes et participants, ce concours national est l’occasion de travailler sur un projet impliquant. Et le corps enseignant en est aujourd’hui convaincu : embarquer une classe dans ce challenge, c’est permettre aux élèves de débattre et de s’affirmer. Pendant six mois, petits et grands vont devoir faire preuve de rigueur écrite mais aussi orale, à travers l’art du théâtre et de l’éloquence. Objectif : convaincre et émouvoir le jury, pendant une quinzaine de minutes.
Au printemps, les différentes finales permettront aux groupes sélectionnés de se confronter à un jury académique, qui distinguera, pour chaque niveau, la meilleure équipe.
L’égalité garçon-fille, un sujet encore d’actualité
Presque 300 ans après les revendications d’Olympe de Gouges, la question de l’égalité entre les garçons et les filles est toujours pertinente, notamment dans le milieu scolaire où les discriminations demeurent. Interrogée par l’AFFDU, l’ancienne professeure d’EPS et participante au concours Katy Patinet a été marquée par les conséquences de ces inégalités : « Qu’est-ce qu’on constate quand on fait débattre les élèves dans une classe ? On constate que, bien souvent, ce sont les garçons qui vont occuper l’espace de la classe, prendre la parole. Ils répondent à l’enseignant sans forcément lever la main… Alors que les filles sont un peu plus en retrait. » Ce concours a aussi pour objectif de faire tomber les préjugés et les stéréotypes, et de veiller à une plus grande égalité parmi les élèves.
Les inscriptions se passent ici.
Perrine Basset © CIDJ
Actu mise à jour le 09-01-2023
/ créée le 09-01-2023
Crédit photo : AFFDU