Stages obligatoires de seconde : ce qu'il faut retenir

En juin 2023, les professeurs déploraient le fort absentéisme de leurs lycéens, qui étaient de moins en moins nombreux en fin d'année. En juin 2024, les élèves ne seront toujours pas présents dans les classes, mais cette fois-ci en immersion dans le monde de l’entreprise. Gabriel Attal a annoncé le 26 septembre que les élèves de seconde devront faire un stage d’observation, sur une période de deux semaines allant du 17 au 28 juin 2024.

Resserrer les liens entre l’entreprise et l’école

Cette décision est justifiée par deux objectifs : dans un premier temps, la nécessité de faire découvrir le monde professionnel aux élèves, et dans un second de repousser la date des grandes vacances au mois de juillet. Le créneau a donc été positionné au moment où les élèves de première et de terminale révisent et passent les épreuves du baccalauréat. Durant ces deux semaines, les jeunes pourront découvrir le monde de l'entreprise, celui de l'institution de service public ou du milieu associatif.

Pour trouver un organisme d’accueil, les démarches se compliquent. Le gouvernement assure que les jeunes ne seront pas livrés à eux-mêmes, mais bien accompagnés par leurs établissements. Comme pour l’expérience professionnelle de 3e, il est conseillé de ne pas s’y prendre à la dernière minute. En fonction des secteurs recherchés, la famille ou les amis peuvent être de bons conseils pour trouver une structure. Sinon, les candidatures sur les sites de recherches d'emplois peuvent être envisagées. 

Un stage encadré

Sur le même principe que pour le stage de 3e, cette nouvelle expérience sera intégrée au parcours scolaire des jeunes. Le Figaro, qui a interrogé le ministère de l’Éducation nationale à ce sujet, rapporte que « le suivi de stage sera assuré dans le cadre d'un entretien individuel, au début de la classe de première. Concernant une possible évaluation de ce dernier, nous revenons vers vous au plus vite. Des arbitrages sont en cours à ce sujet ».

Les syndicats d’enseignants, comme l’Se-Unsa, craignent cependant que cette nouvelle période ne vienne perturber les stages des secondes et de premières de bac professionnel, qui se déroulent au même moment : « La reconquête du mois de juin ne peut se faire au détriment des lycéens de la voie professionnelle. (…) Les 550 000 élèves de 2d GT (générale et technologique, NDLR) vont donc, à leur corps défendant, devenir des concurrents de leurs camarades de la voie professionnelle ».

Perrine Basset Fériot © CIDJ
Actu mise à jour le 13-10-2023 / créée le 13-10-2023