Une formation dans le numérique accessible sans diplôme
- Sans diplôme
Basé à Montreuil, Simplon propose une formation pour apprendre à coder. Sa cible prioritaire : les jeunes sans diplôme issus de quartiers sensibles. Noor Daoudi a suivi cette formation en avril 2015. Elle explique ce que cette expérience lui a apporté.
Quel est ton parcours ?
J’ai quitté l’école tôt, à 15 ans, et j'ai commencé à travailler comme vendeuse puis hôtesse d’accueil… Bref, le parcours classique de quelqu’un qui n’a pas de diplôme.
Comment as-tu découvert la formation dans le numérique accessible sans diplôme de Simplon ?
J’étais au chômage. Je m’inquiétais beaucoup pour mon avenir. Je m’imaginais passer toute ma vie derrière une caisse ou comme hôtesse d’accueil et cette idée me déprimait.
J’ai reçu un mail de Pôle emploi qui parlait de la formation de Simplon. J’ai vu qu’elle était accessible à des personnes sans diplôme. Je ne connaissais pas le code mais j’étais emballée par la porte de sortie que cette formation pouvait m’offrir. J’ai postulé.
Comment s’est passé le recrutement ?
Pour être admis, il faut faire un certain nombre d’exercices sur Code academy (une plateforme interactive où l’on peut apprendre à coder en ligne NDLR). Lorsque j’ai postulé à la formation, les autres candidats avaient commencé les exercices depuis plusieurs semaines. Du coup, pour rattraper le temps, j’ai passé mes journées au taxi-phone sur Code academy et ça a payé. J’ai intégré la formation en avril 2015.
Peux-tu décrire la formation de Simplon ?
La formation est gratuite et dure 6 mois. Pendant 3 mois, on apprend à coder. Les 3 derniers mois, on choisit de se spécialiser soit dans des langages informatiques tels que Ruby, soit dans les CMS (Content management systems) qui permettent de créer des sites comme Wordpress.
Et le rythme ?
Officiellement, les horaires sont 10h -18h. En réalité, on finit souvent beaucoup plus tard. Il y en a même qui dorment ici ! Le rythme est intensif, c’est vrai, mais on apprend plein de trucs et chacun gère son temps comme il veut.
Que fais-tu aujourd’hui ?
Je travaille pour Simplon en tant que chargée de projets numériques à raison de deux jours par semaine. Le reste du temps, je continue à me former. En parallèle, je commence à développer des sites web de façon autonome.
Dernièrement, j’ai été responsable de la mise en place de la « code week » en France, du 10 au 18 octobre. Il s’agissait de promouvoir l’apprentissage du code auprès des jeunes. J’ai construit le site Internet dédié à l’événement, organisé les interventions dans les collèges, les lycées et les centres sociaux, mené un travail de coordination, de gestion…
Qu’est-ce que cette formation t’a apporté ?
Cette formation m’a redonné confiance, je fais aujourd'hui un métier que j’aime. Tout me plaît ici. À Simplon, on est réellement considéré dans son travail : on nous confie des projets intéressants avec de vraies responsabilités. Par exemple, dans le cadre de la mise en place de la code week, c’est moi qui suis intervenue au ministère de l'Éducation. Les responsables de Simplon m'ont fait une confiance totale.
En même temps, ils sont disponibles et à notre écoute si on a besoin d’eux : on se sent très entouré. Par ailleurs, je me retrouve complètement dans leur démarche sociale et solidaire. Cette ambiance de travail est très motivante et valorisante.
Si le premier centre a ouvert à Montreuil en 2012, Simplon dispose désormais d'un réseau d'écoles dans toute la France : à Paris, Roubaix, Marseille, Lyon, Narbonne, Boulogne sur Mer, Mende (Lozère), Le Cheylard (Ardèche), Toulouse. Début 2016, de nouveaux centres devraient ouvrir à Clichy sous Bois, Saint-Martin, Vannes, Sarcelles, La Réunion, Noyon, en Guadeloupe, à Chateauroux, Montpellier, Saint-Brieuc, Besançon, Bordeaux, Dunkerque, Epinal, Lunel, Avignon et Nice.
Isabelle Fagotat © CIDJ
Article mis à jour le 16/04/2019
/ créé le 29-10-2015
Crédit photo : Pixabay