Bac 2018 : les clés pour réussir l’épreuve d’histoire-géo

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Bac 2017 : les clés pour réussir l’épreuve d’histoire-géo

Avec plus d’une dizaine de chapitres au programme du bac, les révisions d’histoire-géographie paraissent titanesques pour de nombreux élèves. Rassurez-vous, les correcteurs n'attendent pas que vous récitiez tous vos cours sur le bout des doigts.

Thomas Galoisy et Étienne Augris, tous deux profs, sont formels : une bonne maîtrise des connaissances de base et une capacité à structurer son argumentation et... le tour est joué !

Une semaine par chapitre

Plus facile à dire qu’à faire ? C’est sans compter les conseils de Thomas Galoisy, professeur d'Histoire Géographie.

"Pour commencer, ménagez-vous pendant les révisions. Dormir 4 heures par nuit et carburer au café ne vous permettra pas d’être en forme le jour j". L’année de terminale est comme une épreuve d’endurance : il faut tenir sur la longueur. En clair, fixez-vous un planning réaliste, avec des révisions bien réparties sur toute la semaine. "Comptez à peu près une semaine par chapitre et la veille des premières épreuves, détendez-vous et profitez-en pour aller au ciné, faire du shopping ou du sport !", conseille-t-il. 

Révisions du bac : laissez tomber les pronostics

"Méfiez-vous des sujets probables qu’on trouve sur internet", prévient Étienne Augris, professeur au lycée Jeanne d’Arc de Nancy. "Il est impossible de prévoir ! Un chapitre qui est tombé l’année dernière peut très bien retomber l’année suivante avec une problématique différente. Pour éviter les mauvaises surprises : mieux vaut tout réviser", explique-t-il.

Certains décident de réviser seulement certains chapitres en se disant que le jour de l’épreuve, il y aura le choix. Selon le professeur, c’est un mauvais calcul : "C’est une chance d’avoir le choix !" Effectivement, si vous n’avez vu qu’un seul chapitre sur les deux proposés, mais que le sujet ne vous inspire pas… c’est la cata ! 

Réviser ses cours sur Youtube

La chaîne "Parlons Y-stoire" propose de nombreuses vidéos sur des thématiques variées (comprendre le conflit syrien, les Etats-Unis en 1961, top 5 des frontières insolites, comprendre la crise en Crimée...). Créées par Baptiste Cornabas, professeur d'Histoire Géo, ces vidéos traitent à la fois d’Histoire et de géographie. Grâce à des cartes, des photos et des extraits audiovisuels, il présente de façon ludique des anecdotes historiques et aborde également des questions géopolitiques.

D'autres chaînes peuvent vous servir de supplément à vos cours : Pour la petite histoire ; le Cartographe ; ...

Utilisez le "par cœur" sans en abuser

"Le correcteur ne vous pardonnera pas de ne pas connaître certains éléments :  les localisations, les dates et les personnages importants. C’est d’autant plus vrai en filière STMG où l'on peut vous demander de définir des notions clés du chapitre (ex : firme transnationale, centre d’impulsion…)", explique Étienne Augris.

"Si vous avez du mal à retenir, pourquoi ne pas accrocher dans votre chambre une frise chronologique avec les dates importantes d’histoire? Idem en géographie avec une carte du monde ou des croquis placardés au mur. C’est souvent très efficace", remarque le professeur.

S’il est nécessaire que vous connaissiez des éléments du chapitre par cœur, ce n’est bien sûr pas suffisant. Vous allez aussi avoir besoin de montrer que vous avez compris. "On n’attend pas un vaste catalogue de ce que vous savez, il faut être capable de poser une problématique et d’argumenter !" insiste-t-il. 

Étude de document, attention à la paraphrase

Dans l’étude de document, il vous sera demandé de dégager le sens général du document et d’adopter une démarche critique : "Cela ne signifie pas de dire s’il est bon ou mauvais, mais plutôt de situer le document dans le contexte", précise Étienne Augris.

Une méthode efficace et infaillible, selon lui : " Après avoir lu le document posez-vous ces 3 questions : quelle date ? quel(s) auteur(s) ? dans quelle intention ?". Ces éléments vous permettront de comprendre la situation historique du document et de ne pas passer à côté d'une info importante.  

"Une erreur souvent vue dans les copies : les élèves se cachent derrière le texte, reprennent les phrases telles quelles sans les reformuler". Si c’est un tableau statistique, n’hésitez pas à faire un ou deux petits calculs simples (soustraction, pourcentage…) pour mettre en lumière les variations. Appuyez-vous sur les informations du document et expliquez-les intelligemment avec les éléments du cours. Pour Étienne Augris, tout est une question de dosage : "On n’est là ni pour paraphraser ni pour réciter bêtement son cours."

Dissertation au bac, soignez l’introduction et la conclusion

C’est la première et la dernière impression que le correcteur se fait de votre copie. Autant dire que ça peut influencer la note !

"En introduction, une petite phrase d’accroche avec un chiffre ou un lien d’actu relié au sujet est toujours apprécié", conseille Thomas Galoissy. Exposez votre problématique et présentez le plan que vous allez suivre : ça doit donner envie au correcteur de poursuivre sa lecture. 

Pour la conclusion, privilégiez une ouverture "prudente". "Je déconseille les questions qui laissent penser que vous ne connaissez pas la suite de l’histoire. Les phrases du type : Qui gagnera la guerre froide ? sont absurdes. Faites plutôt des suppositions basées sur l’actualité", informe Étienne Augris. 

Délimitez précisément le sujet

Selon les deux professeurs, il faut bien compter dix bonnes minutes en début d’examen pour cerner le sujet. "Concentrez-vous sur les mots utilisés, ils vous aideront à définir le territoire, la thématique et la période à traiter, ça vous évitera d’être hors sujet."  Hormis dans l’introduction ou dans la conclusion où vous pouvez faire des allusions à ce qui a pu se passer avant ou après, il ne faut pas que vous "sortiez" du cadre posé. "En histoire, quand le sujet porte sur plusieurs décennies, ne faites pas une photographie figée mais un film qui montre l’évolution sur toute cette période", rappelle Étienne Augris.

Des points en plus au bac: tentez le schéma dans la dissertation

Le schéma est un bon moyen pour gagner quelques points en plus, à condition qu’il ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe ! Il faut à tout prix qu’il serve l’argumentaire. "On imagine très bien dans une dissertation sur les États-Unis, un renvoi dans la marge vers une carte schématique du pays que l’on a dessiné et sur laquelle on situe les villes importantes", suggère Thomas Galoisy. 

Entraînez-vous pour le croquis

Si la géographie tombe en partie mineure, vous allez peut être devoir vous plier à l’exercice du croquis. Celui-ci devra être "précis, lisible et… pas trop moche !" insiste Étienne Augris. "C’est une démonstration visuelle, les couleurs utilisées doivent aider à faire passer le message." Comme pour la composition, concentrez-vous bien sur l’énoncé du sujet et ne "collez" pas bêtement le croquis que vous avez appris en cours.

"Le croquis doit répondre à une problématique", rappelle le professeur. "Ne sous-estimez pas la légende, un très beau croquis sans une légende organisée ne vaudra pas beaucoup de points", poursuit-il. "La légende est comme un plan de composition, elle doit répondre à une question. Chaque information sur le croquis correspondra à une phrase dans la légende. Il faut y retrouver des parties, des titres et des sous parties". Les informations ne son pas neutres. Ainsi, pour un croquis sur la mondialisation, au lieu de légender "villes" écrivez plutôt : "villes à rayonnement mondial".

L'épreuve orale d'histoire-géo, en 1re pour les séries ST2A, STI2D et STL. Première partie : une série de trois questions courtes sur un thème du programme. Deuxième partie : nouveau thème. Vous analysez un document. Vous avez 20 minutes de préparation et 20 minutes d’oral. Face à l'examinateur, vous pouvez vous appuyer sur les notes que vous avez pris pendant votre préparation, mais évitez au maximum de lire et forcez-vous à décrocher le nez de votre brouillon !

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Article mis à jour le 15-06-2018 / créé le 02-04-2015