Qu'il travaille pour une maison d'édition, pour un titre de presse, pour un site internet ou encore pour une agence de communication, le correcteur passe au crible les textes qui lui sont confiés pour y traquer toutes les fautes.
Orthographe, grammaire, syntaxe, ponctuation, typographie… mais pas seulement ! Sur écran en "préparation de copie" ou armé de son stylo rouge pour un travail sur papier, le correcteur, attentif à la forme autant qu'au fond, procède à une lecture à plusieurs niveaux, à la fois technique et critique.
Il doit avant tout corriger toutes les erreurs mot à mot, signe par signe. Pour cela, il s'appuie sur sa maîtrise de la langue française et utilise des dictionnaires d'orthographe, des grammaires et se réfère à un code typographique. S'il travaille sur écran, il peut utiliser en appui un logiciel de correction automatique comme ProLexis.
Parallèlement, le correcteur doit appréhender le sens général du texte pour pouvoir en vérifier la cohérence globale et la moindre information.
Si nécessaire, ou si l'éditeur le demande expressément, la correction au sens strict peut être approfondie par un travail de réécriture, ou rewriting. Dans ce cas, il ne s’agit plus de corriger seulement les fautes, mais de modifier le texte plus largement, ce qui demande de vraies capacités rédactionnelles : couper, compléter, réorganiser des chapitres, expliciter des passages obscurs, reformuler le style…
Quel que soit son degré d'intervention, le correcteur doit toujours respecter la pensée de l'auteur et ne jamais trahir le contenu de l'ouvrage.
Ouvrages d'art, romans, guides pratiques, études scientifiques… Pour passer de l'un à l'autre, le correcteur doit faire preuve d’une solide culture générale et d’une grande ouverture d’esprit.
Attention, les maisons d’édition qui proposent des postes à temps plein sont de plus en plus rares : les correcteurs exercent donc le plus souvent chez eux, en solitaire, pour le compte d'un ou plusieurs employeurs, avec le statut de “TAD” (travailleur à domicile).
C'est la même chose dans la presse. L'omniprésence des technologies (logiciels, systèmes de gestion en contenu…) et les nouvelles organisations ont dévolu l'activité du correcteur aux journalistes ou aux secrétaires de rédaction. Le métier évolue donc très vite.
De fait, les correcteurs sont de moins en moins nombreux, y compris dans la presse quotidienne nationale, qui constitue pourtant l’aristocratie du métier.