Le nivoculteur est en quelque sorte le maître de la neige. Son rôle est prépondérant dans les stations de sport d’hiver car il est garant des conditions d’enneigement et donc de la fréquentation touristique.
Tous les grands domaines skiables disposent de leur « snowmaker » (autre nom du nom du nivoculteur) aux commandes des réseaux de production de neige artificielle. En cas de manque de neige ou d’usure trop prononcée sur certaines pistes, ce dernier déclenche les canons à neige (enneigeurs) afin de garantir des conditions optimales pour skier.
Le métier nécessite une vigilance de tous les instants surtout en hiver au plein fort de la saison de ski. Le nivoculteur consulte chaque jour la météo. Vent, température, hygrométrie ; il étudie tous ses paramètres avec soin. Il prend aussi en compte les informations que lui remontent les pisteurs et les dameurs.
Après analyse de l’ensemble de ces données, il programme à partir d’un poste de commande informatisé la fabrication et le lancement de neige artificielle. Il détermine la quantité de neige à produire, le nombre de canons à solliciter. Il gère ensuite les ressources produites.
Mais son travail ne se limite pas à la seule saison d’hiver. Durant la période estivale, il assure la maintenance préventive (entretien, changements de pièces) et curative (réparations) des installations (compresseurs, canalisations, capteurs, canons à neige…). Il optimise les installations et les méthodes de production. Et cela n’est pas de tout repos car les plus grandes stations disposent de plusieurs unités de production de neige et de plusieurs centaines d’enneigeurs (plus de 900 canons à neige à l’Alpe d’Huez !). Il assure aussi si besoin est la mise en place de nouveaux équipements.
Le métier de nivoculteur implique une certaine polyvalence. Il faut en effet avoir des connaissances en électricité, en mécanique, en hydraulique, en plomberie mais aussi en météo. Parallèlement, avoir une bonne condition physique est impératif car l’essentiel des tâches de vérification se fait en extérieur par des conditions qui ne sont pas toujours clémentes. Avec le réchauffement climatique, les nivoculteurs sont de plus en plus sollicités.