Cosmétique-parfumerie : un secteur qui recherche des ingénieurs

  • Artisanat
Cosmétique-parfumerie : un secteur qui recherche des ingénieurs

Depuis 3 ans, Héloïse, jeune ingénieure de 28 ans, travaille dans le service Recherche & Développement d’une grande marque implantée à Orléans, au cœur de la Cosmetic Valley. Elle nous retrace son parcours.

À l’école, comme beaucoup de lycéens, Héloïse n’a pas d’idée précise de ce qu’elle veut faire plus tard. Bonne élève, elle opte pour un bac S, intègre une prépa ingénieur PCSI puis PC (physique/chimie), et entre à l’École européenne de chimie de Strasbourg (ECPM). En deuxième année, Héloïse se spécialise en chimie organique puis, au fil de ses stages, affine ses envies.

Avoir fait un stage dans le domaine dans lequel vous postulez est un vrai plus dans un CV

Après un stage de 10 mois aux États-Unis, elle décide de s’orienter vers la formulation en cosmétique, c’est-à-dire la mise au point de la composition d’une nouvelle crème de jour, d’un rouge à lèvres, d’un vernis… Elle choisit son stage de fin d’année dans ce domaine. "Lorsqu’un jeune diplômé arrive sur le marché du travail, il n’a aucune expérience professionnelle. Quand il y a une cohérence entre vos stages et le domaine dans lequel vous postulez, c’est un vrai plus dans un CV", explique Héloïse.

La cosmétique est un secteur qui attire beaucoup de jeunes diplômés

Malgré ses stages et la réputation de son école, Héloïse met un an à trouver du travail. Elle cherche au départ exclusivement dans le secteur des cosmétiques en Normandie, sa région d’origine. Finalement, elle élargit sa recherche à d’autres secteurs d’activité et à d’autres régions. "La cosmétique est un secteur qui attire beaucoup de jeunes diplômés. Les femmes en particulier préfèrent travailler pour ces grandes marques de luxe que pour la chimie lourde comme le pétrole ou le plastique. La recherche est donc plus longue", admet Héloïse. Elle met finalement son CV sur le site de la Cosmetic Valley (voir encadré) et trouve son premier emploi chez la célèbre marque japonaise Shiseido.

Un poste entre réglementation et recherche

"J’ai été embauchée comme ingénieur matériaux en charge des interactions contenant/contenu », explique Héloïse. Heu... C'est-à-dire ? En clair, notre jeune recrue est chargée de s’assurer de la compatibilité entre la crème et le pot qui la contient. Lorsque le service formulation met au point une crème, elle doit rechercher le matériau qui va pouvoir contenir le produit sans casser ni changer la couleur de la crème, sans reverser de produits toxiques. "Je fais de la veille sur les nouveaux matériaux utilisables en cosmétique et je recherche le meilleur contenant pour nos produits afin qu’ils puissent être mis sur le marché. Comme ils se vendent au niveau mondial, il faut aussi prendre en compte les réglementations de tous les pays dans lesquels nous sommes distribués. Je dois réaliser le dossier réglementaire des packagings à présenter en cas d’inspection." Cela fait trois ans qu’Héloïse fait ce métier et elle ne s'en lasse pas. "Il y a une certaine routine, comme dans tous les métiers. Mais les problèmes à régler sont toujours différents. Il faut chercher des solutions, discuter avec différents interlocuteurs dans les services. Cela me passionne toujours autant", s’enthousiasme-t-elle.


 

Valérie François © CIDJ
Article mis à jour le 27/02/2018 / créé le 21-11-2013