Matelot-guide : un métier de tourisme, de navigation et d'accueil
- Artisanat
Il est midi, nous retrouvons, entre deux croisières, Nicolas et Arnaud, tous deux matelots-guides à l'année.
Ils nous parlent de leur métier alliant accueil, tourisme et navigation.
Français et anglais, le matelot-guide assure la visite dans deux langues minimum.
Tourisme et navigation : la double casquette du matelot-guide
"Notre métier consiste à assister le capitaine lors des manœuvres : passage des écluses, amarrages…
On a aussi un rôle d’agent de sécurité, on doit assurer la sécurité des passagers", informe Nicolas. Autant dire que le matelot doit avoir un œil partout et intervenir rapidement en cas d’incident sur le bateau.
Devenir guide-matelot le temps d'un job? C'est possible !
Renseignez-vous auprès des compagnies de croisières. Elles cherchent à augmenter leurs effectifs et recrutent des jeunes lors des pics saisonniers (vacances d'été, petites vacances scolaires...).
Un bon contact avec les gens est indispensable
"A nos missions de guide, agent de sécurité et assistant navigation s'ajoute une mission d'accueil. On est là pour accueillir les passagers avant l'embarquement, on les aide à monter à bord, on leur vend des tickets et on les renseigne sur le trajet que l'on va parcourir", ajoute Arnaud. Les matelots peuvent être aussi amenés à vendre des boissons et snacks à bord. Un bon contact avec les gens est indispensable, car il faut être à leur écoute et se tenir disponible à leurs demandes.
Raconter l’Histoire avec des petites histoires
"Notre objectif ? Raconter l’histoire de façon divertissante. L’idée ce n’est pas de donner un cours d’histoire, car celui qui veut un vrai cours d’histoire s’inscrit à la fac. L’idée c’est d’expliquer les choses de façon amusante, avec des anecdotes", confie Arnaud.
Au début une trame leur est donnée. L'essentiel des informations est noté, mais, au fur et à mesure, les matelots-guides se l'approprient et l'enrichissent avec leurs propres recherches. Chacun donne le ton qu'il souhaite. "Aujourd’hui mon commentaire est propre à moi-même. On est trois guides dans la compagnie, et même, si au fond on dit la même chose, on a tous une façon différente d’aborder les choses", remarque Arnaud.
Évolutions possibles
Une expérience sur les bateaux peut vosu permettre d'évoluer vers d'autres métiers : navigation (assistant pilote, chef pilote...), hôtes et hôtesses (personnel naviguant à bord des avions...), guidage...
"Sur un bateau la carte professionnelle de guide-conférencier n'est pas exigée, mais je suis en train de la passer en VAE (validation des acquis de l’expérience). C’est une façon d’ouvrir mes horizons, je pourrai être guide dans les musées nationaux", confie Arnaud. Un moyen pour lui de remettre le pied à terre, sans s'éloigner totalement du fleuve : "Le cadre ici est très agréable et je me dis que c’est une chance d’habiter Paris et de pouvoir faire tous les jours du bateau."
Attestation spéciale passagers (ASP)
L'ASP permet aux matelots d'exercer sur les bateaux de croisière. Cette formation dure 2 jours : une journée de cours théorique et une journée de cours pratique. Les questions relatives à la sécurité, la réglementation et la prévention des accidents sont abordées. Le candidat apprend notamment à utiliser une radio VHF marine, afin de communiquer et d'être localisé par les secours en cas de problème à bord. Elle coûte 300 € environ, mais beaucoup de compagnies proposent à leurs salariés de la financer.
La rédaction © CIDJ
Article mis à jour le 31-10-2014
/ créé le 31-10-2014
Crédit photo : LEF