Cuisinier à bord d'un bateau : le métier original de Kevin

Profitant du calme avant le rush en cuisine, Kevin nous parle de son parcours de cuisinier... fluvial !

Embauché à la suite d'un stage

Le jeune homme originaire de Bretagne a fait ses premiers pas de cuisinier sur le Capitaine Fracasse.
"À la fin de ma 2e année de CAP cuisine au lycée des métiers de Saint-Nazaire, je suis venu faire un stage d’un mois sur ce bateau. Le stage s’est super bien passé. Une fois le CAP en poche, je suis revenu y travailler pendant l'été."

À la fin de son CDD saisonnier, une idée le tente : passer un bac pro cuisine. Il en parle à son patron, qui accepte de le prendre en alternance et lui propose un CDI à l'issue des deux ans d'études.

"Avant de partir en croisière, il faut vérifier qu’il ne manque rien"

Avec 250 clients à bord, il faut avoir le sens des priorités : "Dès que le service commence, je m'occupe du poste des grillades. Il faut respecter l’ordre des cuissons, être rapide, savoir donner un coup d’accélérateur quand il faut, rester concentré sur son travail afin d’envoyer le plus rapidement possible les plats commandés."

Rien de bien différent du travail d'un cuisinier habituel, mais pourtant...
"Si être organisé est indispensable pour un cuisinier, c’est d’autant plus vrai quand on travaille à bord. Avant de partir en croisière, il faut penser à tout et vérifier qu’il ne manque rien."
Quand le bateau embarque, les cuisiniers se retrouvent au milieu de l’eau, donc aucun plan B s’ils se retrouvent à court d'un ingrédient ! Heureusement, les stocks en chambre froide sont scrupuleusement passés en revue avant le départ du bateau.

Un poste original, mais des horaires contraignants

Deux équipes alternent en cuisine. Kevin fait partie de celle du soir. Il commence sa journée à 16h… à l’heure où certains la finissent ! Il fait sa journée d’une traite. Cela lui permet d’avoir sa matinée et son début d’après-midi de libre. Le jeune demi-chef de partie travaille aussi le dimanche, le samedi soir, les jours fériés… "On passe le réveillon du 31 décembre ici. Mais finalement, on s'y fait et c’est même plutôt sympa", reconnaît Kevin.

Des horaires difficiles à gérer avec une vie de famille, mais qui n’empêchent pas Kevin d’aimer son métier. "C'est plutôt original de travailler à bord. C'est une ambiance particulière. Contrairement à un autre resto, les clients ne sont pas pressés. Ils savent qu'ils embarquent pour 2h avec nous. Ils regardent moins leur montre et sont plus détendus".
Et quand l'on demande à Kevin comment il voit la suite... "Mon objectif est de continuer à monter les grades petit à petit, continuer à apprendre chaque jour le métier et un jour, pourquoi pas, devenir chef !"

Quelle formation ?
CAP cuisine, bac pro cuisine. Possibilités de se former dans un lycée professionnel ou en alternance dans un CFA. Des mentions complémentaires (MC) en desserts de restaurant ou arts de la cuisine allégée existent.

La rédaction © CIDJ
Article mis à jour le 31-10-2014 / créé le 31-10-2014